1759- 1827
George Augustus est né le 10 septembre 1759, à Wilton House, Wiltshire, manoir proche de Salisbury, résidence des Comtes de Pembroke depuis le XVIème siècle. Son père Henry Herbert, âgé de 25 ans est depuis mai 1758 l'aide de camp du Roi Georges II. Sa mère, Elisabeth Spencer, âgée de 21 ans, est la fille de Charles Spencer, 3ème Duc de Marlborough, et d'Elizabeth Trevor. Un an plus tard, elle devient la dame d'atour de la nouvelle Souveraine, la Reine Charlotte, femme de georges III .
George Augustus ignore que le jour de sa naissance, l'escadre française commandée par l'Amiral d'Aché et l'escadre britannique commandée par le vice-amiral George Pocock s'affrontent au large de Pondichéry sans résultat. Trois jours plus tard, à des milliers de kilomètres de là, dans les plaines d'Abraham, les troupes britanniques commandées par le général James Wolfe défont les Français sous le commandement du général Louis-Joseph de Montcalm-Gozon, Marquis de Saint-Véran devant la ville de Québec. L'affrontement est si violent que James Wolfe meurt au combat et Montcalm est blessé mortellement, il meurt quelques heures plus tard après avoir eu une dernière discussion avec son chirurgien : "-Combien de temps me reste-t-il à vivre?- Quelques heures à peine- Tant mieux, je ne verrai pas les Anglais à Québec..."
L'enfance de George Augustus est marquée par la séparation de ses parents, à la suite de l'escapade de son père aux Pays-Bas avec sa maîtresse Kitty Hunter et la naissance de son demi-frère : Augustus Retnuh (pour Hunter) Reekomp (pour Pembroke), le 23 novembre 1762.
Ce dernier prendra le nom de Montgomery, lorsqu'il reçoit son diplôme de capitaine de la Royal Navy en 1782, son père l'ayant légitimé. Il semble qu'il ait été accueilli à Wilton au cours de son adolescence. Il aurait été, entre autre présent, lors de l'accueil de Georges III et de la Reine Charlotte à Wilton House en 1778.
George Augustus vit alors avec sa mère dans des appartements situés aux étages supérieurs de Wilton; son père quant à lui, lorsqu'il est présent s'installe au rez de chaussée.
En 1768, la Marquise du Deffand alors en Angleterre auprès de son ami de coeur, Horace Walpole le décrit de la façon suivante :
" le petit Pembroke qui a huit ans et demi est le plus drôle enfant qu'il y ait, c'est un petit quaker, il répond exactement ce qu'il pense aux questions qu'on lui fait; il dit "oui", "non", j'aime", "je hais", etc, sans"monsieur" ni "madame", point de révérence parce que cela n'est bon à rien. Il m'a prise en amitié, il me trouve fort vieille, mais cela ne lui fait rien."
Le 13 février 1769, décède à Londres, Pembroke House, Privy Gardens, dans la maison londonienne de son fils Henry Herbert, Mary Fitzwilliam, femme du 9ème Comte de Pembroke et 6ème Comte de Montgomery, et grand'mère de George Augustus. .
En 1816, au décès du 7ème vicomte Fitzwilliam, qui ne laisse aucun descendant, george hérite de vastes domaines en Irlande.
Si le père de George est un mari infidèle, au caractère difficile, sa mère a au moins un fils qu'elle adore et avec qui elle passe beaucoup de temps. Elle le garde auprès d'elle et intervient dans son éducation jusqu'au moment où George doit intégrer une Public School.
C'est Harrow, et non Eton comme son père, que George intègre en 1770, qu'il quitte en 1775 pour entamer son "Grand Tour". Il n'y a aucune raison de croire que George n'a pas été heureux à Harrow, dès son arrivée il éprouve beaucoup d'affection pour son "house-master", Thomas Bromley, avec lequel il va correspondre pendant de nombreuses années.
Harrow School, connu sous le nom de Harrow est l'une des écoles les plus célèbres dans le monde. Cette école privée, réservée aux garçons, située sur Harrow-on-the-hill au nord ouest de Londres, a été créée en février 1572 par John Lyon, riche fermier, particulièrement attaché à l'éducation, qui a obtenu de la Reine Elizabeth le brevet permettant la fondation,sur ces propres deniers, de cette école.
A l'heure actuelle, elle est caractérisée par d'excellents résultats de son éducation, basée sur l'enseignement du grec et du latin, mais également du sport : tir à l'arc, Harrow-football (mélange de football et rugby), crickett, squash (lieu de son invention)..
Les étudiants portent le canotier à tous les cours, excepté en fin d'après midi. En semaine l'uniforme est composé d'une chemise blanche, d'une cravate noire, d'un pantalon gris, d'un pull-over bleu. Le dimanche, c'est le manteau en queue pie noir de soirée, le pantalon et le gilet noir qui s'associent à la chemise blanche et à la cravate noire.
Sept Premiers ministres britanniques sont passés par Harrow, dont le plus célèbre Winston Churchill, ainsi que le premier Premier ministre indien, Jawaharlal Nehru.
Au cours de ses années passées à Harrow, ses parents semblent s'être réconciliés. Le 14 juillet 1773, naît à Londres, Pembroke House, une petite fille, qui est baptisée à Wilton le 13 août à laquelle on donne le prénom de Charlotte.
George Augustus débute son "Grand Tour" en novembre 1775. Ils séjournent à Strasbourg jusqu'en avril 1777, avec une escapade en Suisse à l'été 1776.
Dès le 17 novembre Lady Pembroke écrit au Révérend Coxe de Pembroke House, Londres. Débute alors une correspondance importante entre eux. Dans cette missive elle reformule sa joie de savoir son fils sous sa protection. Elle espère que tout va bien se passer, et lui rappelle que Floyd, qu'elle connait depuis longtemps et dont elle apprécie les qualités, lui sera d'une grande aide. Elle montre de l'impatience de les savoir arrivés à Strasbourg et attend fiévreusement les premières lettres. Elle évoque les frères Cerjat, originaire de Lausanne, qu'ils doivent rencontrer, et demande d'être aimable avec eux, rappelant que leurs parents sont des grands amis. A la fin de la lettre, elle informe le révérend qu'elle n'a pas de nouvelles de Blenheim, mais comme la famille Spencer-Churchill sera à Bath la semaine suivante, elle pense aller les voir de Wilton.
Elle termine par des mondanités et insiste sur le fait qu'elle ne parlera pas politique n'ayant aucune inclinaison sur ce sujet.
L'emploi du temps de George est bien rempli. Par semaine c'est :
Le 15 février 1776, Coxe écrit à Lady Pembroke : " Je pense que l'histoire est la matière la plus essentielle à étudier pour sa seigneurie. C'est la raison pour laquelle j'en ferai mon principal centre d'intérêt." Et le 7 mars : " Il prend le dessus sur son indolence, dont je désespérais autrefois." Le 3 juin , il semble mécontent de son élève bien qu'il lui reconnaisse des atouts : "Il a reçu une mauvaise éducation...Il n'aime pas la moindre poésie, et n'a aucun penchant pour la littérature...Il n'a aucune ambition pour devenir un grand personnage. Il n'a aucune base fondamentale, mais possède des atouts."
"Ce serait pure folie de revenir" lui répond Lord Pembroke. Le 23 novembre 1779, il y consent malgré tout. Mais George Augustus souhaite revenir par l'Espagne et le Portugal. Le 1er janvier 1780, il renonce à son projet : "Je consent à rentrer sans visiter ces deux pays, à condition que vous me promettiez de pouvoir le faire à la première occasion."
A son retour, il passe par Turin; fait un tour en France et séjourne à Paris.
C'est à cette époque que le peintre-dessinateur français Jean Baptiste Greuze exécute son portrait visible au Fitzwilliam Museum à Cambridge.
Il est fort probable que son demi-frère Augustus Montgomery l'ait rejoint .En effet, ce dernier possédait un portrait identique de George Augustus, ce qui montre que les deux frères étaient proches.
Il est représenté en uniforme du régiment "Royal Dragoons", veste rouge déboutonnée, montrant chemise blanche en dessous dans un cadre ovale.
Il est de retour en Angleterre en juin 1780. Le jeune homme qui débarque alors après cinq ans d'absence est devenu un homme du monde sur le point de devenir majeur, grand et de belle allure, de bonne éducation, ayant une bonne maîtrise des jeux et de l'équitation, cotoyant avec aisance les personnages célèbres qu'il a pu rencontrer au cours de son Tour. Mais il est quelque peu étranger à ses parents, connaissant à peine sa jeune soeur Charlotte, âgée de sept ans. La première chose qu'il fait dès son arrivée, c'est de se rendre visite à sa mère Lady Pembroke, afin de la saluer.
Très rapidement il reçoit l'ordre de rejoindre son régiment, Royal Regiment of Dragoons, qui a déjà en manoeuvres, c'est son père Henry, alors Colonel de ce régiment, qui l'accueille.
Il se tourne alors vers la politique et se fait élire lors de l'élection générale, le 11 septembre, soit un jour après avoir atteint l'âge requis : 21 ans. Il rentre au Parlement pour le district de Wilton au sein de l'opposition Whigs.
Les Whigs étaient une faction politique, puis un parti. De 1680 à 1850, ce parti dispute le pouvoir au parti conservateur. Il est partisan de la Monarchie Constitutionnelle, en opposition à la Monarchie Absolue. Il a joué un rôle primordiale dans la "Glorieuse Révolution" en 1688, en s'opposant aux Rois et prétendants Stuart, qui étaient catholiques. En 1715, il prend le contrôle du gouvernement jusqu'à l'avènement du Roi Georges III en 1760.
Le 14 octobre, il revient sur son élection en exprimant sa fierté de représenter son district et remercie les électeurs de lui faire confiance. Mais George Augustus souhaite être affecté à la Maison du Prince de Galles, le Roi et la Reine semblent y être favorables. Lady Pembroke lui adresse le 24 octobre des recommandations : " Vous ne devriez pas cette fois voter contre le discours immédiatement après avoir demandé une faveur, qu'elle soit accordée ou non, comme ils ont été aussi aimables que possible à ce sujet". Et Floyd, son ancien compagnon de voyage de lui écrire le 30 : "J'imagine...Certaines de vos raisons à vous faire du souci à propos de votre absence au Parlement, ou votre assistance assidue...Votre opinion sur les sujets politiques peut ne pas coincider (avec celle de son père) et cela pourrait être délicat." Et après ses trois premières semaines au Parlement, George Augustus écrit à Sir Robert Murray Keith, à l'époque Ministre à Vienne : "J'ai découvert récemment, ce qui est connu depuis longtemps, que dans ce pays béni personne ne siège par principe, étant sollicité de toute part par ses relations, soit amicales ou familiales. Pour ma part sur les trois votes auxquels j'ai participé, seulement un vote correspond à mon opinion, et c'est en cachette que je l'ai fait par crainte que les relations familiales l'apprennent. Après tout, tous sont ravis de me considérer comme un Anglais libre et un membre d'un Parlement libre." Par conséquent, en règle général, on peut présumer qu'il a adhéré aux idées familiales et voté contre le gouvernement.
En 1781, il est affecté au 22ème Dragons légers,
Lady Pembroke lui écrit le 10 octobre 1781 : "Des faveurs ne peuvent être attendues dans l'opposition"; lors des votes de décembre 1781 - mars 1782 il vote régulièrement avec l'opposition.
En 1782, il est promu Lieutenant-Colonel au sein du 2ème Dragoons Guards.
Le 18 février 1783, il vote pour les préliminaires de la paix de Shelburne, en vue de l'indépendance des treize états américains. Le 7 mai de la même année pour la réforme parlementaire. Lorsqu'en été ses parents partent à l'étranger, son père insiste pour que George Augustus soit les accompagne, soit reste chez lui - parce qu'il est possible de rencontrer des difficultés à Wilton en cas de dissolution. En octobre 1783, George Augustus part pour la France, il rejoint peut-être ses parent à Nice, (d'après les archives: Pembroke papers) son demi-frère, Augustus Montgomery, rencontre Lady Pembroke dans cette ville. Ainsi, George Augustus est loin lors des mois critiques que traverse le Parlement de novembre 1783 à mars 1784. Malgré son absence, il est réélu pour le district de Wilton. Le 21 avril décède sa jeune soeur, âgée d'un peu plus de 9 ans, de la phtisie.
George Augustus débarque à Douvres le 17 août, trois jours avant l'ajournement du Parlement;
Lorsqu'il est nommé Vice-Chambellan du Roi, le 17 novembre, fonction qu'il assumera jusqu"en 1794, il ne brigue pas un nouveau mandat, son siège revient à son ami Goldsworthy.
Le Vice-Chambellan est officier de la Maison Royale, en tant qu'adjoint au Chambellan, il a pour mission de compiler un rapport quotidien privé au Souverain sur les travaux au sein de la Chambres des Communes en lien avec le Conseil Privé. Il accompagne le Souverain lors d'événements diplomatiques et mondains. Lorsque le Souverain assiste à l'ouverture officielle du Parlement, il demeure "captif" (sorte d'otage) à Buckingham. Cette coutume date de la Restauration (1660), au regard du rôle joué par le Vice-Chambellan lors de la décapitation de Charles Ier...
"A l'heure actuelle", écrit, de Rome, son père le 16 février 1785 "vous avez probablement réglé vos activités parlementaires; si tel est votre souhait, c'est certes aussi le mien."
George Augustus ayant été obligé de quitter la Chambre pour des raisons de santé :" Je suis ravi de vous savoir en dehors de l'air insalubre de la Chambre des Communes", écrit de nouveau son père le 11 janvier 1786, "mais peiné de constater qu'aucun médecin juge nécessaire de vous en dissuader."
Le 8 avril 1787, George Augustus, alors âgé de 28 ans, épouse sa cousine germaine, âgée de 20 ans, Elizabeth Beauclerk, fille de Topham Beauclerk et de Diana Spencer.
Le mariage a lieu à St James Church, Westminster à Londres., connu sous le nom de St James-in-the-Fields.
George Augustus et Elizabeth savent ils que le même jour 414 colons, dont 327 "Noirs" affranchis venus d'Amérique et 87 Européens, dont 60 femmes, quittent le port de Plymouth en direction des côtes de la Sierra Leone, afin de créer une société chrétienne semblable à la société britannique, à l'initiative de Granville Sharp. 34 d'entre eux vont mourir au cours du voyage... Les survivants créerons Granville Town, actuelle Freetown.
En France, Charles Alexandre de Calonne, Ministre et contrôleur des Finances de Louis XVI, mêlé à de grandes spéculations boursières se voit remercié par le Roi. Devant cette disgrâce il se retire dans son château de Berny (actuellement détruit, il se situait à la limite de Fresnes et d'Antony).
Le couple partage leur temps entre leur domicile londonien de Hill Street, où va naître entre autre leur troisième enfant Robert Henry, et leur propriété de Wilton.
Le 21 septembre 1787, Lord Pembroke, de Wilton House, écrit à George Augustus :
" Parlez vous d'être de nouveau député? Je suis enclin à ne pas le croire! En tout cas j'en serai de nouveau ravi, dans le cas contraire nous devons prendre d'autres dispositions; Bien que Goldsworthy soit pour le moment approprié, il me semble qu'il ne soit pas un élément fiable." George Augustus de répondre que Goldsworthy " ne se considère sûrement pas comme le représentant permanent de Wilton".
Mais, comme Pitt semble prêt à lui proposer un poste vacant, il préfère rester en dehors. des élections qui se déroulent.
Le sujet du Parlement revient une nouvelle fois en Janvier 1788. Lord Pembroke, écrivant de France le 13 février, suggère que George Augustus puisse obtenir l'accord de Pitt pour être appelé à la chambre des Lords : "La Chambre des Communes...est malsaine pour vous, puanteur, chaleur, heures tardives, etc...George Augustus répond le 3 mars : ' La chambre des Communes n'est ni agréable ni saine pour moi, mais je suis en meilleure disposition maintenant que je ne l'était il y trois ou quatre ans, la fréquentation des Communes ne peux, je pense, me faire de mal".
Après une fausse couche quelques mois après son mariage, Elizabeth donne naissance à un garçon, George, le 6 mars 1788. Deux autres enfants vont lui succéder : Diana, le 6 février 1790 et Robert Henry le 19 septembre 1791.
Malheureusement, le 25 mars 1793 Elizabeth décède en mettant au monde leur quatrième enfant : Charles, qui ne survivra pas. Ses funérailles sont célébrés le 3 avril, elle est inhumée à Wilton.
La situation internationale, l'Angleterre a rejoint la première coalition, oblige George Augustus à s'embarquer pour les Pays-Bas afin de participer à la campagne de Flandre à
la tête du 2ème et 3ème Dragoons Guards.
Il assure alors la liaison entre les forces prussiennes et autrichiennes lors du siège de Valenciennes.(25 mai-28 juillet 1793).
Quelques semaines plus tard, il rejoint le Duc d'York près de Dunkerque, C'est sûrement là qu'il apprend le décès de son fils aîné, George, âgé de 5 ans, survenu le 15 juillet.
A la tête de 4 escadrons britanniques et de Hanovre aidés par l'artillerie, il s'empare d'une position française à Hundssluyt.
Le 24 janvier 1794, Henry Herbert, son père, décède à Wilton l'obligeant à rentrer en Angleterre. Il devient alors : 11ème Baron of Cardiff, 8ème Baron de Shurtland, 11ème Comte de Pembroke et 8ème Comte de Montgomery, il hérite de l'ensemble des biens et succède à son père en tant que Lord Lieutenant du Wiltshire.
En 1795, il est promu Major-Général et en 1797 prend le commandement du 6ème Dragoons.
Lors du décès de son demi-frère, à l'âge de 34 ans, survenue le 6 février 1797 à bord de son navire : "le Thésée", à Cawsand Bay, Plymouth, il est son exécuteur testamentaire. Ce dernier marié selon la volonté de son père à Susan Maltass, fille de William Maltass, marchand de Smyrne et membre de la compagnie du Levant, laisse deux enfants : George et Elizabeth. C'est George Augustus, qui donnera son consentement lorsque cette dernière épousera Arthur Gibbon en 1814.
En 1801, George Augustus fait appel à l'architecte James Wyatt pour moderniser Wilton House et créer des espaces pour les peintures et les sculptures. Les travaux vont durer onze ans. Les transformations seront poursuivies par sa seconde femme, Catherine Vorontsova à partir de 1815.
Devenu Lieutenant-Général en 1802, il est élevé au rang de Chevalier de la Jarretière en 1805. (brevet 632, source : Armorial de la Jarretière)
En 1807 il est envoyé à Vienne en mission spéciale en tant que plénipotentiaire. A son retour, il devient Gouverneur de Guernesey, Charge qu'il assume jusqu'en 1827.
Le 25 janvier 1808, il épouse en second noces Catherine Sémionovna Vorontsova, fille de l'aristocrate russe et éminent diplomate, ambassadeur de Russie en Grande-Bretagne, le Comte Semyon Romanovitch Vorontsov.
De cette union, vont naître six enfants, dont un fils Honorable Sidney Herbert le 16 septembre 1810, qui prendra le titre de Baron of Léa, c'est le fils de ce dernier qui deviendra le 13ème Comte de Pembroke et le 10ème Comte de Montgomery en 1862, lors du décès de Robert Henry.
George Augustus est promu Général en 1812.
En 1814, il s'embarque pour la Sicile, afin d'empêcher le mariage secret de son fils Robert Henry avec Maria Ottavia Spinelli, veuve du Prince Ercole Branciforte di Butera et fille du Duc de Laurino. Il arrive trop tard, mais tente auprès de la justice sicilienne de faire annuler le mariage. Peine perdue, il réussit malgré tout à les séparer; Robert Henry est emprisonné dans une forteresse, d'où il réussira à s'évader grâce à des complicités; Marie Ottavia, quant elle, est enfermée dans un couvent.
De retour en Angleterre, il persuade son fils de divorcer. Maria Ottavia a également rejoint Londres, où elle tente auprès des tribunaux anglais ,sous le nom de Lady Herbert, d'obtenir la restitution de ses droits conjugaux.
En 1819, le mariage est annulé, elle obtient une rente annuelle de 800 Livres par an soit environ 110 000 Euros, qui sera augmentée plus tard à 5000 Livres par an soit environ 590 000 Euros...
Cet épisode a sûrement éloigné le père et le fils.
En 1816, George Augustus hérite des biens Fitzwilliam en Irlande et effectue le voyage pour Mount Merrion House, proche de Dublin.
En souvenir de son intérêt pour ses terres d'Irlande, ses initiales ont été gravées sur les grilles en fer forgé du verger.
George Augustus décède le 26 octobre 1827, il a 68 ans, dans sa maison de Londres, Pembroke House et est inhumé le 12 novembre à Wilton. Si Robert Henry hérite des titres de son père, c'est Sidney qui hérite de la majeure partie des biens inaliénables immobiliers et personnels de George Augustus.
George Augustus a sûrement eu le temps d'apprendre que le 20 octobre, la flotte turco-égyptienne a été détruite par les escadres britannique, française et russe à la bataille de Navarin, qui sera la dernière bataille de la marine à voile.
Pour aller plus loin :
George Augustus ignore que le jour de sa naissance, l'escadre française commandée par l'Amiral d'Aché et l'escadre britannique commandée par le vice-amiral George Pocock s'affrontent au large de Pondichéry sans résultat. Trois jours plus tard, à des milliers de kilomètres de là, dans les plaines d'Abraham, les troupes britanniques commandées par le général James Wolfe défont les Français sous le commandement du général Louis-Joseph de Montcalm-Gozon, Marquis de Saint-Véran devant la ville de Québec. L'affrontement est si violent que James Wolfe meurt au combat et Montcalm est blessé mortellement, il meurt quelques heures plus tard après avoir eu une dernière discussion avec son chirurgien : "-Combien de temps me reste-t-il à vivre?- Quelques heures à peine- Tant mieux, je ne verrai pas les Anglais à Québec..."
L'enfance de George Augustus est marquée par la séparation de ses parents, à la suite de l'escapade de son père aux Pays-Bas avec sa maîtresse Kitty Hunter et la naissance de son demi-frère : Augustus Retnuh (pour Hunter) Reekomp (pour Pembroke), le 23 novembre 1762.
Ce dernier prendra le nom de Montgomery, lorsqu'il reçoit son diplôme de capitaine de la Royal Navy en 1782, son père l'ayant légitimé. Il semble qu'il ait été accueilli à Wilton au cours de son adolescence. Il aurait été, entre autre présent, lors de l'accueil de Georges III et de la Reine Charlotte à Wilton House en 1778.
George Augustus vit alors avec sa mère dans des appartements situés aux étages supérieurs de Wilton; son père quant à lui, lorsqu'il est présent s'installe au rez de chaussée.
En 1768, la Marquise du Deffand alors en Angleterre auprès de son ami de coeur, Horace Walpole le décrit de la façon suivante :
" le petit Pembroke qui a huit ans et demi est le plus drôle enfant qu'il y ait, c'est un petit quaker, il répond exactement ce qu'il pense aux questions qu'on lui fait; il dit "oui", "non", j'aime", "je hais", etc, sans"monsieur" ni "madame", point de révérence parce que cela n'est bon à rien. Il m'a prise en amitié, il me trouve fort vieille, mais cela ne lui fait rien."
Le 13 février 1769, décède à Londres, Pembroke House, Privy Gardens, dans la maison londonienne de son fils Henry Herbert, Mary Fitzwilliam, femme du 9ème Comte de Pembroke et 6ème Comte de Montgomery, et grand'mère de George Augustus. .
En 1816, au décès du 7ème vicomte Fitzwilliam, qui ne laisse aucun descendant, george hérite de vastes domaines en Irlande.
Si le père de George est un mari infidèle, au caractère difficile, sa mère a au moins un fils qu'elle adore et avec qui elle passe beaucoup de temps. Elle le garde auprès d'elle et intervient dans son éducation jusqu'au moment où George doit intégrer une Public School.
C'est Harrow, et non Eton comme son père, que George intègre en 1770, qu'il quitte en 1775 pour entamer son "Grand Tour". Il n'y a aucune raison de croire que George n'a pas été heureux à Harrow, dès son arrivée il éprouve beaucoup d'affection pour son "house-master", Thomas Bromley, avec lequel il va correspondre pendant de nombreuses années.
Harrow School, connu sous le nom de Harrow est l'une des écoles les plus célèbres dans le monde. Cette école privée, réservée aux garçons, située sur Harrow-on-the-hill au nord ouest de Londres, a été créée en février 1572 par John Lyon, riche fermier, particulièrement attaché à l'éducation, qui a obtenu de la Reine Elizabeth le brevet permettant la fondation,sur ces propres deniers, de cette école.
A l'heure actuelle, elle est caractérisée par d'excellents résultats de son éducation, basée sur l'enseignement du grec et du latin, mais également du sport : tir à l'arc, Harrow-football (mélange de football et rugby), crickett, squash (lieu de son invention)..
Les étudiants portent le canotier à tous les cours, excepté en fin d'après midi. En semaine l'uniforme est composé d'une chemise blanche, d'une cravate noire, d'un pantalon gris, d'un pull-over bleu. Le dimanche, c'est le manteau en queue pie noir de soirée, le pantalon et le gilet noir qui s'associent à la chemise blanche et à la cravate noire.
Sept Premiers ministres britanniques sont passés par Harrow, dont le plus célèbre Winston Churchill, ainsi que le premier Premier ministre indien, Jawaharlal Nehru.
Au cours de ses années passées à Harrow, ses parents semblent s'être réconciliés. Le 14 juillet 1773, naît à Londres, Pembroke House, une petite fille, qui est baptisée à Wilton le 13 août à laquelle on donne le prénom de Charlotte.
Tout au long de l'été 1775, les préparatifs du prochain départ de George pour son "Grand Tour" s'organisent. Elizabeth prend une part active aux discussions et entrevues pour trouver les meilleurs tuteurs pour son fils : le premier est le Révérend William Coxe, le second Jon Floyd, Capitaine au 1st Dragoon Guards. Bien qu'elle soit triste à la perspective de la prochaine et longue séparation avec son fils, elle l'accepte calmement et avec beaucoup de courage, en sachant parfaitement que les deux compagnons sont des hommes sur qui on peut compter.
A plusieurs reprises elle écrit au Révérend William Coxe et en août elle donne ses dernières instructions pour les cinq années à venir telles que : "Eviter la boisson, le jeu, et toute rencontre incorrecte, et faire le nécessaire pour s'en éloigner;...;ne pas porter de manteaux brodés ou lacés, en dehors de l'uniforme;...;éviter les jeunes officiers français la pire compagnie;...;jouer au billard ou au tennis aux heures où les jeunes officiers français sont occupés;...;ne pas oublier la poudre dentaire et se faire examiner les dents par un dentiste habile au printemps et à l'automne;...; monter à cheval régulièrement avec Floyd;...; ne jamais jouer au tennis sans les bonnes chaussures et les chaussettes en flannelle, toujours le matin jamais après le dîner;...;éviter beurre, matières grasses, crème épaisse, etc, qui ne réussisse pas à Lord Herbert;...;Lord Herbert a un seul serviteur, Laurent, jusqu'à Paris, où bien sûr il sera nécessaire de prendre un laquais de louage en livrée, Lord Herbert doit apprendre à se coiffer, à chausser ses bottes de cheval;...; Lord Herbert doit écrire régulièrement à Reebkomp (son demi frère. Note de l'auteur), et parfois à M. Bromley; Lord Herbert, Floyd et Rev. Coxe doivent écrire chacun une fois par mois à Lord Pembroke, le 1er pour l'un, le 10 pour le second et le 20 pour le troisième;...;un retour des occupations de chaque jour doit être envoyé à Lord Pembroke dès votre installation à Strasbourg;...; Envoyer à Lord Pembroke toutes sortes de livres (excepté Voltaire);...;Avec Floyd faire des notes sur tous les livres français, livres militaires, etc...;...;A Lord Herbert afin de devenir officier de cavalerie : assister à des manoeuvres de troupes à cheval, observer les fortifications et les plans, s'intéresser à l'artillerie, mais également à la comptabilité;...; les leçons de tennis ne doivent pas excéder une heure;...; Payer régulièrement les factures;...;Pour Lord Herbert prendre tôt le matin à jeun une tasse de camomille froide;...;Changer tout l'argent anglais à Calais;...; couper, sans raccourcir, les extrémités des cheveux et enduire la tête de graisse le 2ème jour de chaque nouvelle lune.".
Afin de lui permettre de suivre les cours, de passer les examens et d'assurer divers fonctions en uniforme sur le Continent, il est nommé "Enseigne" au 12th Regiment of Foot le 10 septembre. Qu'il ne voit pas son régiment pendant cinq ans ne semble pas avoir beaucoup d'importance!
Grand tour effectué entre novembre 1775 et juin 1780 (source : historyofparliementoneline.org) |
George Augustus débute son "Grand Tour" en novembre 1775. Ils séjournent à Strasbourg jusqu'en avril 1777, avec une escapade en Suisse à l'été 1776.
Dès le 17 novembre Lady Pembroke écrit au Révérend Coxe de Pembroke House, Londres. Débute alors une correspondance importante entre eux. Dans cette missive elle reformule sa joie de savoir son fils sous sa protection. Elle espère que tout va bien se passer, et lui rappelle que Floyd, qu'elle connait depuis longtemps et dont elle apprécie les qualités, lui sera d'une grande aide. Elle montre de l'impatience de les savoir arrivés à Strasbourg et attend fiévreusement les premières lettres. Elle évoque les frères Cerjat, originaire de Lausanne, qu'ils doivent rencontrer, et demande d'être aimable avec eux, rappelant que leurs parents sont des grands amis. A la fin de la lettre, elle informe le révérend qu'elle n'a pas de nouvelles de Blenheim, mais comme la famille Spencer-Churchill sera à Bath la semaine suivante, elle pense aller les voir de Wilton.
Elle termine par des mondanités et insiste sur le fait qu'elle ne parlera pas politique n'ayant aucune inclinaison sur ce sujet.
L'emploi du temps de George est bien rempli. Par semaine c'est :
- quatre heures d'équitation;
- deux heures d'escrime, principalement de la main gauche;
- deux heures de danse
- trois d'italien;
- 2 heures de dessin;
- 3 heures de musique
- deux de tennis
- une heure de billard avec Rev. Coxe ou Floyd;
- une heure de tir au fusil et au pistolet avec Floyd;
- natation, toujours avant le dîner.
Le 6 décembre 1775, le révérend Coxe écrit à Lady Pembroke pour lui apprendre que son fils est malade, mais que cela semble peu grave. Le médecin vient l'examiner deux fois par jour et semble sérieux. Pour Coxe, George est dans de bonnes mains.
Au cours de l'année 1777 il est promu Lieutenant.
Lors des trois années qui vont suivre, Lord Pembroke, son père, tout en prêchant l'économie, leur fait traverser l'Europe en tout sens : Belgique et Hollande du mois de mai
au mois de juillet 1777.
La tant attendue rencontre entre les voyageurs et Henry et Elizabeth se fait à Ostende entre la fin mai et le début juin 1777. C'est à cette occasion est décidé la suite du "Grand Tour, et les pays a visité au cours des douze prochains mois sont : l'Allemagne, la Hongrie et l'Autriche. Ainsi le voyage se poursuit par Potsdam, Berlin, Breslau (l'actuelle Wroclaw en Pologne), Prague, Dresde, puis retour à Berlin pour repartir en direction de Leipzig, de nouveau Prague pour rejoindre Vienne en Octobre 1777 et y passer l'hiver. Il quitte la capitale des Habsbourg en avril 1778. Lord Pembroke écrit le 7 avril : " J'espère que vous verrez Pressburg (actuelle Bratislava), une partie de la Hongrie...Varsovie, Stockolm et Copenhague, sur votre chemin pour Petersbourg...J'espère vous rejoindre à Venise avant l'hiver...Je désire sérieusement que vous preniez le moyen de transport le moins cher...Vous ne pouvez pas savoir à quel point je suis désespéré financièrement." Malgré tout le 27 juillet, Moscou est ajouté à l'itinéraire avec toujours les mêmes suppliques de Lord Pembroke : 'Voyagez avec le minimum de frais possible, car je suis pauvre au delà de toute description."
La tant attendue rencontre entre les voyageurs et Henry et Elizabeth se fait à Ostende entre la fin mai et le début juin 1777. C'est à cette occasion est décidé la suite du "Grand Tour, et les pays a visité au cours des douze prochains mois sont : l'Allemagne, la Hongrie et l'Autriche. Ainsi le voyage se poursuit par Potsdam, Berlin, Breslau (l'actuelle Wroclaw en Pologne), Prague, Dresde, puis retour à Berlin pour repartir en direction de Leipzig, de nouveau Prague pour rejoindre Vienne en Octobre 1777 et y passer l'hiver. Il quitte la capitale des Habsbourg en avril 1778. Lord Pembroke écrit le 7 avril : " J'espère que vous verrez Pressburg (actuelle Bratislava), une partie de la Hongrie...Varsovie, Stockolm et Copenhague, sur votre chemin pour Petersbourg...J'espère vous rejoindre à Venise avant l'hiver...Je désire sérieusement que vous preniez le moyen de transport le moins cher...Vous ne pouvez pas savoir à quel point je suis désespéré financièrement." Malgré tout le 27 juillet, Moscou est ajouté à l'itinéraire avec toujours les mêmes suppliques de Lord Pembroke : 'Voyagez avec le minimum de frais possible, car je suis pauvre au delà de toute description."
Après avoir visité Moscou, ils retournent à Petersbourg par la Finlande. Puis reviennent par la Suède, Copenhague, Lübeck, Hambourg et Munich. Ils séjournent de nouveau à Vienne jusqu'en juin 1779.
Ensuite, destination Venise et Milan, c'est dans cette ville que Coxe les quitte. Ils se dirigent vers Naples, où ils arrivent en août 1779 : "Vous serez député à votre retour" écrit Lord Pembroke à son fils, le 30 septembre. Et Lady Pembroke, le 20 octobre : " Lord Pembroke est désespéré par les dépenses... Ce sont vos continuels déménagements qui causent ces dépenses...Mais, il vous ordonne éternellement de voyager, tout en vous priant tout le temps d"épargner l'argent.".
Avec le pays en guerre, Herbert veut rejoindre son régiment. Depuis 1778, il est capitaine dans un premier temps au sein du 75ème Régiment d'infanterie, puis il a été transféré au Royal Dragoons, régiment d'infanterie montée. La France vient de s'engager dans la guerre d'Indépendance des Etats-Unis aux côtés des colons américains.
Avec le pays en guerre, Herbert veut rejoindre son régiment. Depuis 1778, il est capitaine dans un premier temps au sein du 75ème Régiment d'infanterie, puis il a été transféré au Royal Dragoons, régiment d'infanterie montée. La France vient de s'engager dans la guerre d'Indépendance des Etats-Unis aux côtés des colons américains.
"Ce serait pure folie de revenir" lui répond Lord Pembroke. Le 23 novembre 1779, il y consent malgré tout. Mais George Augustus souhaite revenir par l'Espagne et le Portugal. Le 1er janvier 1780, il renonce à son projet : "Je consent à rentrer sans visiter ces deux pays, à condition que vous me promettiez de pouvoir le faire à la première occasion."
A son retour, il passe par Turin; fait un tour en France et séjourne à Paris.
C'est à cette époque que le peintre-dessinateur français Jean Baptiste Greuze exécute son portrait visible au Fitzwilliam Museum à Cambridge.
Il est fort probable que son demi-frère Augustus Montgomery l'ait rejoint .En effet, ce dernier possédait un portrait identique de George Augustus, ce qui montre que les deux frères étaient proches.
Il est représenté en uniforme du régiment "Royal Dragoons", veste rouge déboutonnée, montrant chemise blanche en dessous dans un cadre ovale.
Il est de retour en Angleterre en juin 1780. Le jeune homme qui débarque alors après cinq ans d'absence est devenu un homme du monde sur le point de devenir majeur, grand et de belle allure, de bonne éducation, ayant une bonne maîtrise des jeux et de l'équitation, cotoyant avec aisance les personnages célèbres qu'il a pu rencontrer au cours de son Tour. Mais il est quelque peu étranger à ses parents, connaissant à peine sa jeune soeur Charlotte, âgée de sept ans. La première chose qu'il fait dès son arrivée, c'est de se rendre visite à sa mère Lady Pembroke, afin de la saluer.
Très rapidement il reçoit l'ordre de rejoindre son régiment, Royal Regiment of Dragoons, qui a déjà en manoeuvres, c'est son père Henry, alors Colonel de ce régiment, qui l'accueille.
Il se tourne alors vers la politique et se fait élire lors de l'élection générale, le 11 septembre, soit un jour après avoir atteint l'âge requis : 21 ans. Il rentre au Parlement pour le district de Wilton au sein de l'opposition Whigs.
Les Whigs étaient une faction politique, puis un parti. De 1680 à 1850, ce parti dispute le pouvoir au parti conservateur. Il est partisan de la Monarchie Constitutionnelle, en opposition à la Monarchie Absolue. Il a joué un rôle primordiale dans la "Glorieuse Révolution" en 1688, en s'opposant aux Rois et prétendants Stuart, qui étaient catholiques. En 1715, il prend le contrôle du gouvernement jusqu'à l'avènement du Roi Georges III en 1760.
Le 14 octobre, il revient sur son élection en exprimant sa fierté de représenter son district et remercie les électeurs de lui faire confiance. Mais George Augustus souhaite être affecté à la Maison du Prince de Galles, le Roi et la Reine semblent y être favorables. Lady Pembroke lui adresse le 24 octobre des recommandations : " Vous ne devriez pas cette fois voter contre le discours immédiatement après avoir demandé une faveur, qu'elle soit accordée ou non, comme ils ont été aussi aimables que possible à ce sujet". Et Floyd, son ancien compagnon de voyage de lui écrire le 30 : "J'imagine...Certaines de vos raisons à vous faire du souci à propos de votre absence au Parlement, ou votre assistance assidue...Votre opinion sur les sujets politiques peut ne pas coincider (avec celle de son père) et cela pourrait être délicat." Et après ses trois premières semaines au Parlement, George Augustus écrit à Sir Robert Murray Keith, à l'époque Ministre à Vienne : "J'ai découvert récemment, ce qui est connu depuis longtemps, que dans ce pays béni personne ne siège par principe, étant sollicité de toute part par ses relations, soit amicales ou familiales. Pour ma part sur les trois votes auxquels j'ai participé, seulement un vote correspond à mon opinion, et c'est en cachette que je l'ai fait par crainte que les relations familiales l'apprennent. Après tout, tous sont ravis de me considérer comme un Anglais libre et un membre d'un Parlement libre." Par conséquent, en règle général, on peut présumer qu'il a adhéré aux idées familiales et voté contre le gouvernement.
En 1781, il est affecté au 22ème Dragons légers,
Lady Pembroke lui écrit le 10 octobre 1781 : "Des faveurs ne peuvent être attendues dans l'opposition"; lors des votes de décembre 1781 - mars 1782 il vote régulièrement avec l'opposition.
En 1782, il est promu Lieutenant-Colonel au sein du 2ème Dragoons Guards.
Le 18 février 1783, il vote pour les préliminaires de la paix de Shelburne, en vue de l'indépendance des treize états américains. Le 7 mai de la même année pour la réforme parlementaire. Lorsqu'en été ses parents partent à l'étranger, son père insiste pour que George Augustus soit les accompagne, soit reste chez lui - parce qu'il est possible de rencontrer des difficultés à Wilton en cas de dissolution. En octobre 1783, George Augustus part pour la France, il rejoint peut-être ses parent à Nice, (d'après les archives: Pembroke papers) son demi-frère, Augustus Montgomery, rencontre Lady Pembroke dans cette ville. Ainsi, George Augustus est loin lors des mois critiques que traverse le Parlement de novembre 1783 à mars 1784. Malgré son absence, il est réélu pour le district de Wilton. Le 21 avril décède sa jeune soeur, âgée d'un peu plus de 9 ans, de la phtisie.
George Augustus débarque à Douvres le 17 août, trois jours avant l'ajournement du Parlement;
Lorsqu'il est nommé Vice-Chambellan du Roi, le 17 novembre, fonction qu'il assumera jusqu"en 1794, il ne brigue pas un nouveau mandat, son siège revient à son ami Goldsworthy.
Le Vice-Chambellan est officier de la Maison Royale, en tant qu'adjoint au Chambellan, il a pour mission de compiler un rapport quotidien privé au Souverain sur les travaux au sein de la Chambres des Communes en lien avec le Conseil Privé. Il accompagne le Souverain lors d'événements diplomatiques et mondains. Lorsque le Souverain assiste à l'ouverture officielle du Parlement, il demeure "captif" (sorte d'otage) à Buckingham. Cette coutume date de la Restauration (1660), au regard du rôle joué par le Vice-Chambellan lors de la décapitation de Charles Ier...
"A l'heure actuelle", écrit, de Rome, son père le 16 février 1785 "vous avez probablement réglé vos activités parlementaires; si tel est votre souhait, c'est certes aussi le mien."
George Augustus ayant été obligé de quitter la Chambre pour des raisons de santé :" Je suis ravi de vous savoir en dehors de l'air insalubre de la Chambre des Communes", écrit de nouveau son père le 11 janvier 1786, "mais peiné de constater qu'aucun médecin juge nécessaire de vous en dissuader."
Le 8 avril 1787, George Augustus, alors âgé de 28 ans, épouse sa cousine germaine, âgée de 20 ans, Elizabeth Beauclerk, fille de Topham Beauclerk et de Diana Spencer.
Le mariage a lieu à St James Church, Westminster à Londres., connu sous le nom de St James-in-the-Fields.
George Augustus et Elizabeth savent ils que le même jour 414 colons, dont 327 "Noirs" affranchis venus d'Amérique et 87 Européens, dont 60 femmes, quittent le port de Plymouth en direction des côtes de la Sierra Leone, afin de créer une société chrétienne semblable à la société britannique, à l'initiative de Granville Sharp. 34 d'entre eux vont mourir au cours du voyage... Les survivants créerons Granville Town, actuelle Freetown.
En France, Charles Alexandre de Calonne, Ministre et contrôleur des Finances de Louis XVI, mêlé à de grandes spéculations boursières se voit remercié par le Roi. Devant cette disgrâce il se retire dans son château de Berny (actuellement détruit, il se situait à la limite de Fresnes et d'Antony).
Le couple partage leur temps entre leur domicile londonien de Hill Street, où va naître entre autre leur troisième enfant Robert Henry, et leur propriété de Wilton.
Le 21 septembre 1787, Lord Pembroke, de Wilton House, écrit à George Augustus :
" Parlez vous d'être de nouveau député? Je suis enclin à ne pas le croire! En tout cas j'en serai de nouveau ravi, dans le cas contraire nous devons prendre d'autres dispositions; Bien que Goldsworthy soit pour le moment approprié, il me semble qu'il ne soit pas un élément fiable." George Augustus de répondre que Goldsworthy " ne se considère sûrement pas comme le représentant permanent de Wilton".
Mais, comme Pitt semble prêt à lui proposer un poste vacant, il préfère rester en dehors. des élections qui se déroulent.
Le sujet du Parlement revient une nouvelle fois en Janvier 1788. Lord Pembroke, écrivant de France le 13 février, suggère que George Augustus puisse obtenir l'accord de Pitt pour être appelé à la chambre des Lords : "La Chambre des Communes...est malsaine pour vous, puanteur, chaleur, heures tardives, etc...George Augustus répond le 3 mars : ' La chambre des Communes n'est ni agréable ni saine pour moi, mais je suis en meilleure disposition maintenant que je ne l'était il y trois ou quatre ans, la fréquentation des Communes ne peux, je pense, me faire de mal".
Après une fausse couche quelques mois après son mariage, Elizabeth donne naissance à un garçon, George, le 6 mars 1788. Deux autres enfants vont lui succéder : Diana, le 6 février 1790 et Robert Henry le 19 septembre 1791.
Malheureusement, le 25 mars 1793 Elizabeth décède en mettant au monde leur quatrième enfant : Charles, qui ne survivra pas. Ses funérailles sont célébrés le 3 avril, elle est inhumée à Wilton.
La situation internationale, l'Angleterre a rejoint la première coalition, oblige George Augustus à s'embarquer pour les Pays-Bas afin de participer à la campagne de Flandre à
la tête du 2ème et 3ème Dragoons Guards.
Il assure alors la liaison entre les forces prussiennes et autrichiennes lors du siège de Valenciennes.(25 mai-28 juillet 1793).
Quelques semaines plus tard, il rejoint le Duc d'York près de Dunkerque, C'est sûrement là qu'il apprend le décès de son fils aîné, George, âgé de 5 ans, survenu le 15 juillet.
A la tête de 4 escadrons britanniques et de Hanovre aidés par l'artillerie, il s'empare d'une position française à Hundssluyt.
Le 24 janvier 1794, Henry Herbert, son père, décède à Wilton l'obligeant à rentrer en Angleterre. Il devient alors : 11ème Baron of Cardiff, 8ème Baron de Shurtland, 11ème Comte de Pembroke et 8ème Comte de Montgomery, il hérite de l'ensemble des biens et succède à son père en tant que Lord Lieutenant du Wiltshire.
En 1795, il est promu Major-Général et en 1797 prend le commandement du 6ème Dragoons.
Lors du décès de son demi-frère, à l'âge de 34 ans, survenue le 6 février 1797 à bord de son navire : "le Thésée", à Cawsand Bay, Plymouth, il est son exécuteur testamentaire. Ce dernier marié selon la volonté de son père à Susan Maltass, fille de William Maltass, marchand de Smyrne et membre de la compagnie du Levant, laisse deux enfants : George et Elizabeth. C'est George Augustus, qui donnera son consentement lorsque cette dernière épousera Arthur Gibbon en 1814.
En 1801, George Augustus fait appel à l'architecte James Wyatt pour moderniser Wilton House et créer des espaces pour les peintures et les sculptures. Les travaux vont durer onze ans. Les transformations seront poursuivies par sa seconde femme, Catherine Vorontsova à partir de 1815.
En 1807 il est envoyé à Vienne en mission spéciale en tant que plénipotentiaire. A son retour, il devient Gouverneur de Guernesey, Charge qu'il assume jusqu'en 1827.
Le 25 janvier 1808, il épouse en second noces Catherine Sémionovna Vorontsova, fille de l'aristocrate russe et éminent diplomate, ambassadeur de Russie en Grande-Bretagne, le Comte Semyon Romanovitch Vorontsov.
De cette union, vont naître six enfants, dont un fils Honorable Sidney Herbert le 16 septembre 1810, qui prendra le titre de Baron of Léa, c'est le fils de ce dernier qui deviendra le 13ème Comte de Pembroke et le 10ème Comte de Montgomery en 1862, lors du décès de Robert Henry.
George Augustus est promu Général en 1812.
En 1814, il s'embarque pour la Sicile, afin d'empêcher le mariage secret de son fils Robert Henry avec Maria Ottavia Spinelli, veuve du Prince Ercole Branciforte di Butera et fille du Duc de Laurino. Il arrive trop tard, mais tente auprès de la justice sicilienne de faire annuler le mariage. Peine perdue, il réussit malgré tout à les séparer; Robert Henry est emprisonné dans une forteresse, d'où il réussira à s'évader grâce à des complicités; Marie Ottavia, quant elle, est enfermée dans un couvent.
De retour en Angleterre, il persuade son fils de divorcer. Maria Ottavia a également rejoint Londres, où elle tente auprès des tribunaux anglais ,sous le nom de Lady Herbert, d'obtenir la restitution de ses droits conjugaux.
En 1819, le mariage est annulé, elle obtient une rente annuelle de 800 Livres par an soit environ 110 000 Euros, qui sera augmentée plus tard à 5000 Livres par an soit environ 590 000 Euros...
Cet épisode a sûrement éloigné le père et le fils.
En 1816, George Augustus hérite des biens Fitzwilliam en Irlande et effectue le voyage pour Mount Merrion House, proche de Dublin.
En souvenir de son intérêt pour ses terres d'Irlande, ses initiales ont été gravées sur les grilles en fer forgé du verger.
George Augustus décède le 26 octobre 1827, il a 68 ans, dans sa maison de Londres, Pembroke House et est inhumé le 12 novembre à Wilton. Si Robert Henry hérite des titres de son père, c'est Sidney qui hérite de la majeure partie des biens inaliénables immobiliers et personnels de George Augustus.
George Augustus a sûrement eu le temps d'apprendre que le 20 octobre, la flotte turco-égyptienne a été détruite par les escadres britannique, française et russe à la bataille de Navarin, qui sera la dernière bataille de la marine à voile.
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George Augustus Herbert est descendant du Roi Edouard III Plantagenêt, petit-fils de Philippe le Bel, lui même petit-fils de Saint-Louis, par :
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Jean PLANTAGENET, Comte 1340-1399
|
Elisabeth de LANCASTRE
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Constance de HOLLAND 1387-1437
|
Edmund de GREY 1416-1490
|
Anne de GREY ca 1450
|
Edmund GREY ca 1470-1551
|
Elizabeth GREY ca 1492-1559
|
Edmund BRYDGES, Baron 1522-1572
|
Gilles BRYDGES, Baron 1549-1594
|
Catherine BRYDGES 1582..1583-1656..1657
|
Anne RUSSELL †1697
|
Anne DIGBY 1646-1715
|
Charles SPENCER 3ème comte de Sunderland 1675-1722
|
Charles SPENCER-CHURCHILL, Comte 1706-1758
|
Elisabeth SPENCER 1738-1831
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Georges Augustus HERBERT, Comte 1759-1827
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Jean PLANTAGENET, Comte 1340-1399
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Joan de BEAUFORT
|
Edward NEVILLE
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George NEVILLE
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Edward NEVILLE
|
Edward NEVILLE
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Edward NEVILLE
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Henry NEVILLE
|
George NEVILLE, Lord
|
Winifred NEVILLE 1660-1687
|
Frances SHELLEY 1685-1771
|
Mary FITZWILLIAM 1707-1769
|
Henry HERBERT, Comte 1734-1794
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Georges Augustus HERBERT, Comte 1759-1827
- Sa mère Elizabeth Spencer
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Jean PLANTAGENET, Comte 1340-1399
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Elisabeth de LANCASTRE
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Constance de HOLLAND 1387-1437
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Edmund de GREY 1416-1490
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Anne de GREY ca 1450
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Edmund GREY ca 1470-1551
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Elizabeth GREY ca 1492-1559
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Edmund BRYDGES, Baron 1522-1572
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Gilles BRYDGES, Baron 1549-1594
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Catherine BRYDGES 1582..1583-1656..1657
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Anne RUSSELL †1697
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Anne DIGBY 1646-1715
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Charles SPENCER 3ème comte de Sunderland 1675-1722
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Charles SPENCER-CHURCHILL, Comte 1706-1758
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Elisabeth SPENCER 1738-1831
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Georges Augustus HERBERT, Comte 1759-1827
- Sa grand'mère paternel, Mary Fitzwilliam
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Jean PLANTAGENET, Comte 1340-1399
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Joan de BEAUFORT
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Edward NEVILLE
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George NEVILLE
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Edward NEVILLE
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Edward NEVILLE
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Edward NEVILLE
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Henry NEVILLE
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George NEVILLE, Lord
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Winifred NEVILLE 1660-1687
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Frances SHELLEY 1685-1771
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Mary FITZWILLIAM 1707-1769
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Henry HERBERT, Comte 1734-1794
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Georges Augustus HERBERT, Comte 1759-1827
Références :
Pour aller plus loin :
- S. M. Farrell."George Augustus, elenventh earl of Pembroke end eighth earl of Montgomery (1759-1827), army officer and landower". Oxford Dictionary of National Biography. Retrieved 12 March 2008.
- Cokayne et al., The Complete Peerage
- A Dictionary of British and Irish Travellers in Italy, 1701-1800, John Ingamells, 1997
- The diary of Joseph Farington. References to 11th Earl.
L'univers de Georg Augustus
Les femmes :
Mary Fitzwilliam (1707-1769) : Sa grand'mère paternelle est née à Londres, dans le quartier cossu de Hampstead, le 8 septembre 1707. Elle est la fille de Richard Fitzwilliam, 5ème Vicomte Fitzwilliam of Merrion et de Frances Shelley. Elle s'est mariée le 28 août 1733, à Castle Baynard, avec Henry Herbert appelé " le Comte architecte". Elle n'a eu qu'un seul enfant : Henry Herbert, 10ème Comte de Pembroke et 7ème Comte de Montgomery. Elle meurt à Londres dans la Pembroke House, Privy Gardens le 13 février 1769 et elle est inhumée à Wilton; Son frère Richard, 7ème Vicomte Fitzwilliam décède en 1816, sans descendant, et par testament transmet ses biens à son petit-neveu George Augustus.
Elizabeth Spencer (1738-1831) : Sa mère est née le 29 décembre 1737. Elle est la fille de Charles Spencer-Churchill, 3ème Duc de Marlborough et 5ème Comte de Sunderland, et de Elizabeth Trevor. Mariée à Henry Herbert, 10ème Comte de Pembroke et 7ème Comte de Montgomery le 23 mars 1756. Elle a eu deux enfants : George Augustus et Charlotte, qui décède le 21 avril 1784. Elle fut la dame d'atour de la Reine Charlotte, épouse du Roi George III. Elle semble vivre assez mal l'infidélité de son mari, ce qui la pousse à le quitter définitivement en 1788 : "Les maris sont des animaux terribles et puissants" écrit elle à cette époque. Malgré tout elle réussit à ce que son mari, légitimant son fils Augustus, qu'il a eu avec Kitty Hunter, ne donne pas à ce dernier le nom de Herbert.
Elle s'installe à partir de 1788 à Pembroke Lodge, Richmond Park à Londres, résidence mise à sa disposition par le Roi, qui semble lui vouer beaucoup d'admiration...qui se transforme en harcèlement au fil des années avec l'aggravation de l'état mental du Roi.
Elle décède le 30 avril 1831, soit trois ans après son fils, à l'âge de 94 ans.
Elle s'installe à partir de 1788 à Pembroke Lodge, Richmond Park à Londres, résidence mise à sa disposition par le Roi, qui semble lui vouer beaucoup d'admiration...qui se transforme en harcèlement au fil des années avec l'aggravation de l'état mental du Roi.
Elle décède le 30 avril 1831, soit trois ans après son fils, à l'âge de 94 ans.
Elizabeth Beauclerk (1766-1793) : Sa première épouse est née le 20 août 1766 à Londres. Elle est la fille de Topham Beauclerk, arrière petit-fils de Charles II et de sa maïtresse Eléonore Gwynn, et de Diana Spencer, soeur d'Elizabeth Spencer.
Marquées, d'une part, par le divorce de sa mère Diana Spencer avec son premier époux Frédérick Saint-John Brolingbroke, en vue d'épouser Topham Beauclerk en 1768; et d'autre part les intrigues de sa soeur jumelle Mary Day, les fiançailles d'Elizabeth avec George Augustus ont alimenté largement le "moulin aux ragots", y compris au sein de la société abonnée au Times.
“The approaching nuptials of Lord Herbert and Miss Beauclerk promise well, and Hymen, who has been rather in the dumps during the winter, appears to be in high spirits on this occasion. There are those qualities and graces on both sides which from the constituent part of connubial happiness, and we hope and trust that no envious daemon will possess the power of troubling the pure fountain of their felicity.”
Mary Day Beauclerk (1766-1851) : sa belle-soeur, jumelle d'Elizabeth. Toutes deux sont nées de la relation hors mariage de Topham Beauclerk et Diana Spencer, alors mariée avec John Saint-John, Vicomte Brolingbroke. Elle n'a, comme sa soeur jumelle, aucun contact avec ses demi-frères jusqu'en 1787, date de sa rencontre avec l'un d'entre eux George Richard, sa femme Charlotte et leurs trois enfants.
A la suite de cette rencontre, elle entretient une relation incestueuse avec George Richard, sous le regard bienveillant de Charlotte! De cette relation naît, en 1788, un premier enfant à Paris, que la femme de George Richard, qui l'a accompagnée, tente de faire passer pour son fils, afin d'éviter le scandale.
Trois autres enfants vont naître dans les années suivantes et, sept ans plus tard, alors que le couple s'est réfugié à Heidelberg en Allemagne, George Richard abandonne Mary et ses quatre fils. Délaissée Mary se console en épousant Francis Van Jenison Walworth, grand chambellan de la Maison du Roi de Wurtemberg, avec lequel elle aura quatre enfants. Elle décède en juillet 1851 à Neuenheim à l'âge de 84 ans.
Marquées, d'une part, par le divorce de sa mère Diana Spencer avec son premier époux Frédérick Saint-John Brolingbroke, en vue d'épouser Topham Beauclerk en 1768; et d'autre part les intrigues de sa soeur jumelle Mary Day, les fiançailles d'Elizabeth avec George Augustus ont alimenté largement le "moulin aux ragots", y compris au sein de la société abonnée au Times.
“The approaching nuptials of Lord Herbert and Miss Beauclerk promise well, and Hymen, who has been rather in the dumps during the winter, appears to be in high spirits on this occasion. There are those qualities and graces on both sides which from the constituent part of connubial happiness, and we hope and trust that no envious daemon will possess the power of troubling the pure fountain of their felicity.”
Mary Day Beauclerk (1766-1851) : sa belle-soeur, jumelle d'Elizabeth. Toutes deux sont nées de la relation hors mariage de Topham Beauclerk et Diana Spencer, alors mariée avec John Saint-John, Vicomte Brolingbroke. Elle n'a, comme sa soeur jumelle, aucun contact avec ses demi-frères jusqu'en 1787, date de sa rencontre avec l'un d'entre eux George Richard, sa femme Charlotte et leurs trois enfants.
A la suite de cette rencontre, elle entretient une relation incestueuse avec George Richard, sous le regard bienveillant de Charlotte! De cette relation naît, en 1788, un premier enfant à Paris, que la femme de George Richard, qui l'a accompagnée, tente de faire passer pour son fils, afin d'éviter le scandale.
Trois autres enfants vont naître dans les années suivantes et, sept ans plus tard, alors que le couple s'est réfugié à Heidelberg en Allemagne, George Richard abandonne Mary et ses quatre fils. Délaissée Mary se console en épousant Francis Van Jenison Walworth, grand chambellan de la Maison du Roi de Wurtemberg, avec lequel elle aura quatre enfants. Elle décède en juillet 1851 à Neuenheim à l'âge de 84 ans.
Catherine Sémionovna Vorontsova (1784-1856) : sa seconde épouse est née le 24 octobre 1784 à Saint-Petersbourg. Elle est la fille de Semyon Romanovich Vorontsov, ambassadeur de Russie en Grande-Bretagne à partir de 1785 et de Ekaterina Alekseevna Seniavina. Son frère le prince Mikhail Vorontsov, de quatre ans son aîné, s'est illustré avec succès dans les guerres Napoléoniennes en tant que Feld-Maréchal et en 1844 il devient Vice-Roi du Caucase. Elle est également la nièce de la Princesse Yekaterina Romanovna Vorntsova-Dashkova, amie très proche de l'Impératrice Catherine la Grande et figure majeure des Lumières en Russie.
De son union avec George Augustus vont naître six enfants.
Dans les années 1840, sous l'influence de son fils l'Honorable Sidney Herbert, elle fait reconstruire l'ancienne église médiévale Saint-Nicolas de Wilton, alors en ruine, en un superbe édifice de style italien.
Elle décède le 27 mars 1856 à Londres.
De son union avec George Augustus vont naître six enfants.
Dans les années 1840, sous l'influence de son fils l'Honorable Sidney Herbert, elle fait reconstruire l'ancienne église médiévale Saint-Nicolas de Wilton, alors en ruine, en un superbe édifice de style italien.
Elle décède le 27 mars 1856 à Londres.
Les descendants
Avec Elizabeth Beauclerk
George (1788-1793)
Diana (1790-1841) elle épouse le 17 mai 1816 à Londres, Welbore Elis Agar, 2ème Comte de Normanton, quatre enfants naîtront de cette union.
Robert Henry (1791-1862) Après un mariage malheureux avec une Princesse sicilienne, il quitte définitivement l'Angleterre pour s'installer à Paris à partir de 1833. Il est à l'origine de 2 branches issues de liaisons hors mariage :
avec la comédienne Alexina Sophia Gallot : la branche Granville Montgomery ;
avec la danseuse Marie Catherine Caroline Schäffer : la branche de Pembroke et Montgomery.
Il décède à Paris, place Vendôme le 25 avril 1862 et est inhumé au Père Lachaise.
Charles (1793-1793)
Avec Catherine Vorontsova
Elizabeth (1809-1858) épouse le 5 juillet 1830 le diplomate et politicien; Richard Meade, 3ème Comte de Clanwilliam.
Honorable Sidney (1810-1861), contrairement à son père il se fait élire à la Chambre des Communes pour le district de Wilton dans les rangs des Conservateurs. En 1845, il devient Secrétaire de la Guerre et oeuvre avec Florence Nightingale pour l'amélioration du système de Santé aux Armées.
En 1846, il rompt avec Caroline Norton, avec qui il entretient une relation depuis plusieurs années, cette dernière n'arrivant pas à obtenir le divorce d'un mari violent. Il épouse Elizabeth Ashe, de cette union sept enfants vont naître, dont George Robert Charles qui devient le 13ème Comte de Pembroke et 10ème Comte de Montgomery en 1862 lors du décès de son oncle Robert Henry. Sidney fait un voyage à Paris en 1852 pour rendre visite à son demi-frère alors malade. Mais c'est lui qui partira le premier, le 2 août 1861 de la maladie de Bright (insuffisance rénale). Il est inhumé à Wilton.
Mary (1813-1892) le 11 mai 1837, elle épouse George Brudenell-Bruce, 2ème Marquis de Allesbury.
Catherine (1814-1886) Elle épouse à Francfurt am Main le 27 mai 1836, Alexander Murray, Vicomte Fincastle, dont elle aura quatre enfants. De 1841 à 1846, elle est la Dame d'atours de la Reine Victoria. Après la mort de son époux en 1846 elle se retire sur ses terres d'Ecosse. Elle décède à Inveresk, en Ecosse, le 12 février 1886.
Georgina (1817-1841) elle est la première épouse de Henry Petty-Fitzmaurice, 4ème Marquis de Lansdowne.
Emma (1819-1884) En 1839 elle épouse Thomas Vesey, 3ème Vicomte de Vesci, pair Irlandais et homme politique Conservateur.
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Les Régiments
Avec Elizabeth Beauclerk
George (1788-1793)
Diana (1790-1841) elle épouse le 17 mai 1816 à Londres, Welbore Elis Agar, 2ème Comte de Normanton, quatre enfants naîtront de cette union.
Robert Henry (1791-1862) Après un mariage malheureux avec une Princesse sicilienne, il quitte définitivement l'Angleterre pour s'installer à Paris à partir de 1833. Il est à l'origine de 2 branches issues de liaisons hors mariage :
avec la comédienne Alexina Sophia Gallot : la branche Granville Montgomery ;
avec la danseuse Marie Catherine Caroline Schäffer : la branche de Pembroke et Montgomery.
Il décède à Paris, place Vendôme le 25 avril 1862 et est inhumé au Père Lachaise.
Charles (1793-1793)
Avec Catherine Vorontsova
Elizabeth (1809-1858) épouse le 5 juillet 1830 le diplomate et politicien; Richard Meade, 3ème Comte de Clanwilliam.
Honorable Sidney (1810-1861), contrairement à son père il se fait élire à la Chambre des Communes pour le district de Wilton dans les rangs des Conservateurs. En 1845, il devient Secrétaire de la Guerre et oeuvre avec Florence Nightingale pour l'amélioration du système de Santé aux Armées.
En 1846, il rompt avec Caroline Norton, avec qui il entretient une relation depuis plusieurs années, cette dernière n'arrivant pas à obtenir le divorce d'un mari violent. Il épouse Elizabeth Ashe, de cette union sept enfants vont naître, dont George Robert Charles qui devient le 13ème Comte de Pembroke et 10ème Comte de Montgomery en 1862 lors du décès de son oncle Robert Henry. Sidney fait un voyage à Paris en 1852 pour rendre visite à son demi-frère alors malade. Mais c'est lui qui partira le premier, le 2 août 1861 de la maladie de Bright (insuffisance rénale). Il est inhumé à Wilton.
Mary (1813-1892) le 11 mai 1837, elle épouse George Brudenell-Bruce, 2ème Marquis de Allesbury.
Catherine (1814-1886) Elle épouse à Francfurt am Main le 27 mai 1836, Alexander Murray, Vicomte Fincastle, dont elle aura quatre enfants. De 1841 à 1846, elle est la Dame d'atours de la Reine Victoria. Après la mort de son époux en 1846 elle se retire sur ses terres d'Ecosse. Elle décède à Inveresk, en Ecosse, le 12 février 1886.
Georgina (1817-1841) elle est la première épouse de Henry Petty-Fitzmaurice, 4ème Marquis de Lansdowne.
Emma (1819-1884) En 1839 elle épouse Thomas Vesey, 3ème Vicomte de Vesci, pair Irlandais et homme politique Conservateur.
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Les Régiments
Suffolk Regiment Régiment d'Infanterie de Ligne créé en 1685 par le Duc de Suffolk, afin de réprimer la rébellion de Monmouth (tentative de renversement du Roi James II). A sa création, il était constitué de nombreux soldats catholiques.
Il participe le 11 mai 1745 à la bataille de Fontenoy. Il participe ensuite à la guerre de sept ans et en particulier à la bataille de Minden, où l'Infanterie anglaise a gagné sa renommée. A partir de 1769 il s'installe à Gibraltar et participe activement aux opérations menées pour briser le siège opéré par les français. De retour en Angleterre, il est installé à Windsor. Après des opérations en Europe et dans les Antilles, il est envoyé en Inde.
En 1810, il participe à la conquête de l'île Maurice et l'île Bourbon (actuelle île de la Réunion). Parallèlement un deuxième bataillon est créé et participe à la bataille de Paris en mars 1814. Au cours de la Première Guerre Mondiale il s'illustre à Ypres, Gallipoli...
En 1940, il participe aux opérations dans le nord de la France et en Belgique. Le 6 juin 1944, on le retrouve à Sword Beach, le 28 juin il réussit à reprendre après de rudes combats le château de La Londe, près de Caen.
Le 29 août 1959 le premier bataillon fusionne avec le premier bataillon Royal Norfolk Regiment pour former The First East Anglian Regiment.
Le 29 août 1959 le premier bataillon fusionne avec le premier bataillon Royal Norfolk Regiment pour former The First East Anglian Regiment.
The Royal Dragoons Régiment d'infanterie montée, puis plus tard régiment de cavalerie lourde, a été créé en 1661 et a servi jusqu'en 1969 date à laquelle il a été fusionné avec les Royal Horse Guards, pour former The Blues and Royals.
Créé par Charles II à partir des troupes de la garnison de Tanger, nouvelle possession anglaise acquise grâce à la dot de sa femme Catherine de Bragance. En 1685, il participe à l'écrasement de la rébellion de Monmouth, puis sert en Irlande, aux Pays-Bas, au Portugal et en Allemagne. Lors de la bataille Dettingen en 1743, il réussit à capturer l'étendard des Mousquetaires Noirs français. De même le 18 juin 1815, il réussit à prendre l'Aigle Impérial du 105ème Régiment d'Infanterie de Ligne français. Pendant la guerre de Crimée, il participe à la charge de la Bakaklava, avant de servir lors de la guerre des Boers et sur le front occidental au cours de la Première Guerre Mondiale. Stationné en Inde, en Palestine et en Egypte pendant l'entre-deux-guerres, il participe à la bataille d'El Alamein.
6ème (Inniskilling) Dragoons Régiment de cavalerie créé en 1689, sous le nom de Sir Albert Cunningham's Regiment of Dragoons, avec comme surnom "Black Dragoons", il a servi trois siècles avant d'être fusionné avec le 5th/6th Dragoons pour devenir plus tard le 5th Royal Inniskilling Dragoon Guards en 1922. Les "Skins", tel est leur surnom sont un des quatre régiments ancêtres des Royal Dragoons Guards. Comme le précédent il a combattu à Waterloo et à la bataille de la Bakaklava. comme les précédents il s'est illustré au cours des deux guerres mondiales, mais également en Corée.
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