Topham et sa soeur jumelle, Charlotte, sont nés le mardi 22 décembre 1739, ils sont les seuls enfants de Lord Sidney Beauclerk et Mary Norris.
Topham ignore que le 1er décembre, six vaisseaux de ligne britanniques, sous le commandement de l'amiral Edward Vernon, ont écrasé Porto-Bello, petit port de la Nouvelle
Grenade (actuellement au Panama). C'est le début de l'affrontement entre les flottes et les troupes coloniales des royaumes de Grande-Bretagne et d'Espagne, portant le nom de "guerre de l'oreille de Jenkins" ou pour les espagnols "guerra del asiento". L'origine remonte à 1731. Un capitaine espagnol, du nom de Julio Leon Fandino, après avoir arraisonné un navire contrebandier britannique, tranche l'oreille du capitaine Robert Jenkins et lui dit : « Porte-la à ton roi, et dis-lui que je lui ferai la même chose si je le vois par ici ! ».
Depuis la signature du traité d'Utrecht, en 1713, "l’asiento" (monopole de la traite des noirs) pour les colonies espagnoles est concédé à la Grande-Bretagne, pour une période de 30 ans. En contre-partie, l’importation de marchandises britanniques dans les colonies espagnoles est sévèrement contingentée, ce qui provoque le développement de la contrebande de la part des Britanniques. Le traité de Séville, en 1729, permet à tout navire espagnol de faire office de garde-côte et d'inspecter tout bateau de commerce britannique croisant dans les eaux espagnoles. Ce « droit de visite », et la confiscation des marchandises de contrebande qui s’ensuit souvent, révulsent les Britanniques, qui crient à
la piraterie, et réveillent le vieil antagonisme datant de l’époque élisabéthaine. Jusqu'en 1736, grâce au rôle de médiateur, auprès du Roi Philippe V d'Espagne, de José Patino Rosales, ministre rigoureux et intègre qui gouverne l'Espagne depuis 10 ans, les relations entre les deux royaumes restent sur un statu quo. Mais ce dernier décède et la querelle s'envenime. Une ultime tentative de conciliation échoue en 1738, lors de la conférence du Prado. En 1739, le parti belliciste et les parlementaires Tories poussent le premier ministre whig Robert Walpole, alors partisan de la paix, de déclarer la guerre à l'Espagne le 30 octobre.
La guerre de succession d'Autriche, qui débute en 1740, va éclipser ce conflit, qui va durer jusqu'en 1748 et mobiliser des troupes importantes pour l'époque. Cette guerre peu connue qui se solde par des pertes humaines et matérielles considérables, est un désastre pour la Grande-Bretagne et n'aboutit qu'au retour du statu quo ante bellum.
Grenade (actuellement au Panama). C'est le début de l'affrontement entre les flottes et les troupes coloniales des royaumes de Grande-Bretagne et d'Espagne, portant le nom de "guerre de l'oreille de Jenkins" ou pour les espagnols "guerra del asiento". L'origine remonte à 1731. Un capitaine espagnol, du nom de Julio Leon Fandino, après avoir arraisonné un navire contrebandier britannique, tranche l'oreille du capitaine Robert Jenkins et lui dit : « Porte-la à ton roi, et dis-lui que je lui ferai la même chose si je le vois par ici ! ».
Depuis la signature du traité d'Utrecht, en 1713, "l’asiento" (monopole de la traite des noirs) pour les colonies espagnoles est concédé à la Grande-Bretagne, pour une période de 30 ans. En contre-partie, l’importation de marchandises britanniques dans les colonies espagnoles est sévèrement contingentée, ce qui provoque le développement de la contrebande de la part des Britanniques. Le traité de Séville, en 1729, permet à tout navire espagnol de faire office de garde-côte et d'inspecter tout bateau de commerce britannique croisant dans les eaux espagnoles. Ce « droit de visite », et la confiscation des marchandises de contrebande qui s’ensuit souvent, révulsent les Britanniques, qui crient à
la piraterie, et réveillent le vieil antagonisme datant de l’époque élisabéthaine. Jusqu'en 1736, grâce au rôle de médiateur, auprès du Roi Philippe V d'Espagne, de José Patino Rosales, ministre rigoureux et intègre qui gouverne l'Espagne depuis 10 ans, les relations entre les deux royaumes restent sur un statu quo. Mais ce dernier décède et la querelle s'envenime. Une ultime tentative de conciliation échoue en 1738, lors de la conférence du Prado. En 1739, le parti belliciste et les parlementaires Tories poussent le premier ministre whig Robert Walpole, alors partisan de la paix, de déclarer la guerre à l'Espagne le 30 octobre.
La guerre de succession d'Autriche, qui débute en 1740, va éclipser ce conflit, qui va durer jusqu'en 1748 et mobiliser des troupes importantes pour l'époque. Cette guerre peu connue qui se solde par des pertes humaines et matérielles considérables, est un désastre pour la Grande-Bretagne et n'aboutit qu'au retour du statu quo ante bellum.
Les deux enfants sont baptisés, le 19 janvier 1740, à Saint James's Church, Westminster, Londres.
La même année, leur père, petit-fils adultérin du Roi Charles II, est admis au Conseil Privé et devient Vice- Chambellan de la Maison Royale.
Depuis le 4 juin 1738, nous sommes sous le règne de George II.
L'enfance de Topham est marquée par le décès de son père survenue le 23 novembre 1744, à l'âge de 41 ans.
Topham vit alors entre Clewer Manor, à Windsor et Speke Hall dans le Lancashire, propriété de sa mère Mary Norris, dont il héritera à la mort de cette dernière le 20 novembre 1766.
Seule enfant de Thomas Norris, Mary avait hérité du domaine à la mort de ses oncles, qui n'avaient eu aucun héritier mâle.
En 1797, le fils de Topham, Charles Georges vendra le domaine à Richard Watt, marchand de Liverpool.
Contrairement à son père, Topham ne siègera jamais au Parlement, il aura un profond mépris pour les politiciens.
En 1753, Topham intègre le prestigieux "Eton College", qu'il quitte en 1757 pour rejoindre le "Trinity College" à Oxford.
Eton College est le fleuron des Publics Schools britanniques. Il est situé à 40 Kms à l'Ouest de Londres, dans le Berkshire sur les bord de la Tamise en face de Windsor. Créé en 1440 par le Roi Henri VI, il était à l'origine une "Charity School", c'est à dire un établissement destiné à accueillir des élèves pauvres, afin de leur offrir la meilleure éducation leur permettant d'accéder au King's College de Cambridge : les "King's Scholars" (les boursiers du Roi).
A l'heure actuelle, Eton accueille 1290 garçons de 13 à 18 ans, dont un tiers (soit 70 étudiants par an) bénéficient selon la tradition d'une bourse, après avoir satisfait à un examen, et résident dans certains bâtiments de l'enceinte principale. Les autres, les Oppidans, paient leur scolarité de 26 490 livres sterling (37 000 Euros) et sont répartis dans les Houses situées dans les environs. La devise de l'école est "Floreat Etona" (Puisse Eton prospérer), les élèves portent l'uniforme simplifié pour les plus jeunes ou "Lower boys" et complète pour les plus âgés "Upper boys" : une veste noire à queue de pie; un pantalon noir ou gris selon les années; un chapeau haut-de-forme en hiver, un canotier en été; le célèbre "Eton collar" un col large très rigide et inconfortable qui retombe sur le revers de la veste (aujourd'hui il n'est plus porté que par les élèves faisant partie de la chorale), est remplacé par un simple col rigide, porté normalement avec un noeud blanc. On compte parmi les anciens élèves, "Old Etonians" : dix neuf premiers ministres dont Robert Walpole et l'actuel : David Cameron; le philosophe Henry More; le vainqueur de Napoléon Ier à Waterloo, Arthur Wellesley, 1er Duc de Wellington; l'économiste John Maynard Keynes, qui fut un "King's Scholar"; le créateur de James Bond, Ian Fleming; sans oublier des figures royales comme les princes William et Harry, ainsi que Léopold III, 4ème Roi des Belges.
Les goûts de Topham sont éclectiques, en effet il est autant attiré par la Science que par la Litterature.
Le 11 novembre 1757, il intègre "Trinity College" à Oxford.
C'est l'un des collèges constitutifs de l'Université d'Oxford.
Il a été fondé en 1555 par Sir Thomas Pope, sur le terrain occupé par le Collège Durham, construit au XIIIème siècle pour les bénédictins de la cathédrale de Durham et détruit lors de la réforme protestante.
Il devient alors le pilier de l'éducation anglicane du XVIIème et XVIIIème siècle, et le centre de la réforme de l'éducation au XIXème siècle.
Jusqu'en 1979, l'institution a été fréquentée uniquement par des étudiants masculins.
Il accueille aujourd'hui environ 400 étudiants (300 avant la Licence et 100 après la Licence), pour une dotation annuelle de 104,2 millions de Livres (soit 133,34 millions d'Euros).
Trois premiers Ministres ont été étudiants de Trinity College, dont William Pitt et Lord Frederik North, ainsi que l'explorateur Sir Richard Francis Burton.
Si Topham ne semble pas y avoir obtenu de diplôme universitaire, il se fait surtout remarquer par sa conversation facile et son esprit vif, avec "cet air mondain" qui semble vouloir dire qu'il a tout vu et qu'il sait tout!...
Il fait la connaissance, grâce à Bennet Langton, un ami d'Oxford, du Dr Johnson, de trente ans son aîné, qui semble avoir été attiré par son érudition. Johnson dira de Beauclerk : "...Tout ce que dit Beauclerk lui vient si naturellement, qu'il me semble à moi, comparativement à lui, que je n'accouche de rien de bien que par un travail pénible...".
Quel est le lien qui lie les deux hommes, l'un adolescent, l'autre approchant de la cinquantaine? " Quelle association," remarque Garrick " entre le vertueux et pieux Johnson, et le"Gay" et dissipé Beauclerk! ".
Mais Johnson, selon son biographe Boswell "était enchanté des grandes qualités de Beauclerk et espérait corriger le mal".
Grâce au privilège de l'âge, Johnson se permet de lui dire de dures vérités, en lui reprochant souvent de n'ouvrir la bouche qu'avec l'intention de blesser par la parole ; "...Et si je suis blessé moi-même quand je vous écoute, c'est moins de ce que vous dites que de votre intention..."
Il restera son ami jusqu'à sa mort.
Selon Bennet Langton, son affection pour Beauclerk était si grande que, lorsque ce dernier fut atteint de sa maladie grave qui devait l'emporter, Johnson déclara avec beaucoup d'émotion : "Monsieur, je parcourais la surface de la terre pour sauver Beauclerk". Ce dernier l'accueillera régulièrement, et pour plusieurs semaines soit à Old Windsor, soit dans sa maison londonienne de Great Russell Street.
En 1763, Topham accompagne en Italie John Fitzpatrick, 2ème Comte de Upper Ossory. C'est certainement lors de son passage à Paris qu'il se met en quête des philosophes, Voltaire et Rousseau. Il admire tout particulièrement ce dernier, qu'il cherchera à rencontrer à plusieurs reprises. La rencontre se fera lors du voyage de Jean-Jacques Rousseau (4 janvier 1766 - 1er mai 1767) en Grande-Bretagne, à Ashbourne dans le Derbyshire, lors d'un voyage de Topham entre Speke Hall (proche de Liverpool) et Londres en décembre 1766.
Les clubs, qu'ils soient littéraires, politiques, professionnels ou autres, sont de vraies institutions en Angleterre.
Il faut attendre le siècle, qui porte le nom de "l'âge d'or" de la poésie anglaise, pour voir apparaître à Londres les premiers clubs littéraires. Il n'existait rien de semblable avant le règne brillant d'Elisabeth. Le premier d'entre eux se réunissait dans une vieille taverne "Mermaid", située dans Friday-street, dont le fondateur serait l'écrivain et poète Walter Raleigh, l'un des favoris d'Elisabeth, qui fut décapité sous le règne de James Ier pour conspiration contre le Roi. Les autres membres, dont les conversations sont à jamais perdues, au grand regret des anglais, n'étaient autre que : Shakespeare, son ami et rival Ben Jonson, les dramaturges Francis Beaumont et John Fletcher. Les clubs littéraires disparurent lors des temps sévères de Cromwell. Un farouche puritanisme s'opposait alors à tous divertissements ou toutes récréations profanes. Il faut attendre le règne de Charles II pour revoir renaître ces cercles littéraires, dont le plus important fut le "Will's Coffee House". D'autres suivirent ("Button's Coffee House", bureau de rédaction du Guardian...).
En 1749, Samuel Johnson créé son premier club "King's Head Beef-steak" dans Ivu Lane. Ce cercle fut éclipsé par le fameux "Turk's Head", créé toujours par Samuel Johnson et le peintre, Sir Joshua Reynolds son ami, en février 1764. Peu de temps après l'ouverture du club, Reynolds en parla au célèbre acteur David Garrick, qui répondit : " C'est une bonne idée, je crois que je serai des vôtres." Cette réponse déplut fort à l'impétueux Samuel Johnson qui répliqua : "Il sera des nôtres! Et comment sait-il si nous lui permettrons d'en être?..."
Topham est le seul homme de son rang, qui cultive assidûment l'amitié. Intime d'intellectuels, tel que Johnson, il l'est également d'hommes socialement ou intellectuellement différents de lui. C'est le cas du Dr Barnard, évêque de Limerick : "Si j'ai des pensées, je ne sais les exprimer; Gibbon doit m'apprendre comment les organiser, dans des termes sélectionnés et de façon concise; Jones doit m'apprendre la modestie et le grec; Smith comment penser; Burke comment parler et Beauclerk comment converser."
Il est également un courtisan et à ce titre il rencontre Lady Diana Saint-John, Vicomtesse Bolingbroke, dame d'atour, depuis 1761, de la Reine Charlotte, femme du Roi Georges III.
Cette belle femme, pleine d'esprit, ce qui ne peut que plaire à Topham, n'est autre que la fille aînée de Charles Spencer, 3ème Duc de Marlborough et soeur d'Elizabeth Herbert, Comtesse de Pembroke et Montgomery.
Malheureuse en ménage avec un mari extravagant et volage, elle est vite séduite par Topham.
Commence alors une liaison, qui va alimenter "le moulin aux ragots" de la société londonienne.
A l'automne 1765, profitant de l'absence de son mari, parti rendre visite à Lord Orford, Georges Walpole, dans le Norfolk, Lady Bolingbroke quitte le domicile conjugale de Lower Brook Street, Grosvenor Square, pour s'installer dans un premier temps à Clarges Street, Piccadilly.
Les visites régulières et souvent tardives de Topham Beauclerk ne manquent pas d'être remarquées par le personnel de la Vicomtesse!
Pour Noêl, elle s'installe à Taplow, dans le Comté de Burks et y reste jusqu'à fin janvier.
Topham n'est pas très loin à 3 miles, à Cookham, où il semble y posséder une maison.
De retour à Londres, ignorant toujours le domicile conjugal, Diana s'installe dans un quartier, aux maisons nouvellement construites, Charles Street, Berkeley Square.
Au début de l'été 1766, Diana accompagne sa soeur Elizabeth Herbert et son beau-frère dans le Kent à Turnbridge Wells, célèbre pour "ses pantiles", pittoresque rue commerçante, bordée de bâtiments en colonnades, dont le nom provient des tuiles de cimaise, qui sert de pavement.
Depuis 1606, date de découverte de sa source miraculeuse, la riche société anglaise vient y prendre les eaux : la Reine Marie Henriette, femme de Charles Ier, fut la première d'une longue lignée de curistes. Plus tard la Reine Victoria et la Duchesse de Kent, l'écrivain Daniel Defoe...
Est ce pour le bienfait de cette source que Diana se retrouve à Turnbridge Wells?
Depuis quelques semaines, sa femme de chambre et son personnel de maison constatent que ses vêtements ont été élargis, qu'elle est souvent fatiguée et garde souvent sa chambre!
N'a-t'elle pas fait venir, discrètement de nuit, le docteur William Hunter, médecin privé de la Reine Charlotte? C'est lui qui l'a accouché de ses deux fils : Georg Richard et Frederick!
Topham, quant à lui, comme son arrière grand père le Roi Charles II, semble aussi apprécier le charme de Turnbridge Wells!
Fin juillet, Diana et Topham rentrent à Londres. Diana rejoint Charles Street pour s'aliter prétextant un rhume!...L'entrée de sa chambre est interdite, sauf à ses proches : son frère Charles Spencer, marié à Maria Beauclerk, cousine germaine de Topham, sa soeur Elizabeth, son médecin le Dr Hunter, et Topham Beauclerk.
Le 22 août 1766, Diana donne naissance à deux petites filles : Mary Day et Elizabeth.
A partir de cette période, le couple semble ne plus se cacher!
En Décembre, Topham quitte Londres, pour régler la succession de sa mère, Mary Norris qui vient de décéder.
C'est à cette époque que Clewer Manor est vendu à Sir Edward Walpole, sans doute parce que Topham envisage de s'installer à Speke Hall! Mais Londres et les rencontres hebdomadaires du Club du "Turk's Head" éloigne quelque peu Topham du manoir du Lancashire, où il ne va y vivre que quelques mois, et qui ne l'intéresse de moins en moins...
Au cours de l'année 1767, Frederick Saint-John, agacé par les rumeurs, qui alimentent les salons londoniens sur les frasques de sa femme, dépose une demande de divorce auprès du Parlement.
Il s'en suit, entre décembre 1767 et février 1768, les témoignages et dépositions du personnel de maison, avec maints détails croustillants...regroupés dans un recueil d'une centaine de pages, prouvant l'adultère de Diana.
Le 10 mars 1768, la sentence tombe : "...Lady Diana, Vicomtesse Bolingbroke est reconnue avoir commis le crime d'adultère avec Topham Beauclerk et avoir violé les voeux du mariage; il est donc prononcé et déclaré que Frederick Lord Vicomte Bolingbroke devrait de par la Loi divorcer et se séparer, de corps et de biens, d'avec la dite Diana Lady Vicomtesse Bolingbroke, sa femme...".
Par ce décret, Topham et Diana sont libres de convoler en justes noces, ce qu'ils ne tardent pas à faire. Deux jours plus tard, le 12 mars 1768, Topham Beauclerk épouse Diana à Saint Georges Church, paroisse de Mayfair. A partir de cette période les amis de Topham se divisent en deux camps, ceux qui admirent Diana et ceux, dont Samuel Johnson, la qualifie de propos désobligeants, voire calomnieux. Ce dernier déclare à Botswell, qui fait partie des admirateurs de Diana : "The woman's a whore, and there' an end on't"
Officiellement, Diana abandonne ses deux fils de 7 et 5 ans à leur père...
Topham et Diana savent ils que la veille à Genève, à la suite d'une révolte des classe moyennes contre la domination des familles patriciennes a été approuvé, par le Conseil Général, un édit de pacification, qui tente de limiter les différences entre les classes de la société genevoise.
Que le 14 mars, a été signé un traité entre le Bey de Tunis et la compagnie royale d'Afrique. Cette dernière obtient le monopole de la pêche du corail. Les français ouvrent alors un comptoir à Bizerte, puis sont autorisés à s'installer sur la Galite (archipel d'îles rocheuses d'origine volcanique au nord de la Tunisie), puis plus tard au Cap Bon.
Le couple s'installe dans les tous nouveaux bâtiments Adelphi, oeuvre des frères Adam (John, Robert, James et William), architectes écossais, entre le Strand et la Tamise.
Ils y cotoient David Garrick.
Le quartier Adelphi, est constitué d'un bloc de 24 maisons mitoyennes néoclassiques construites sur les ruines de Durham House.
Robert Adam a été influencé par le palais de Doclétien à Split en Dalmatie .La plupart des bâtiments ont été détruits en 1930 pour être remplacé par un bâtiment Art Déco.
L'été, la famille s'installe à Muswell Hill, au nord de Londres, dans la propriété de Topham," the Grove".
Ce dernier, outre la construction d'une maison installée sur un terrain d'environ 16 acres (un peu plus de 6 hectares), fait aménager un jardin paysager considéré à l'époque "...du meilleur goût...", avec une célèbre avenue d'ormes : allée du Dr Johnson. Pour satisfaire sa soif d'astronomie, il fait installer un observatoire.
A l'heure actuelle, ce lieu est intégré à l'Alexandra Park créé en 1900, reconnu réserve naturelle en 2013 et vrai "poumon" de verdure de 80 hectares, dominant Londres.
Gentleman quelque peu unique dans la société de son temps, Topham s'impose comme dandy, aventurier romantique, plein de sarcasme au goût délicat, se déplaçant avec délicatesse parmi les "Macaroni".
Macaroni ou maccaroni dans la littérature anglaise du XVIIIème siècle, est un terme qui apparaît vers 1770 pour désigner un mouvement de jeunes hommes qui s'habillent de façon extravagante et outrancière. C'est d'abord une réaction aux normes vestimentaires et morales qui s'installent à la cour de Saint-James, puis dans l'aristocratie londonienne sous l'impulsion du populaire "Farmer George", le Roi George III.
A la redingote sombre et au pantalon ou culotte en drap noir, à l'étiquette réduite, à la vie familiale et la fidélité matrimoniale, les "Macaroni" réagissent par une mise exagérée, colorée et maniérée, s'inspirant des petits-maîtres de la cour de Louis XIV : culotte de soie, bas immaculée, veste de brocart, escarpins à talons rouges "à la française", perruque poudrée d'une hauteur démesurée, au sommet duquel se perche, comme un oiseau, un petit tricorne. Ceci s'accompagne d'une pose outrancière obligatoirement affectée, voire efféminée, qui contraste avec le dédain du regard et le flegme du langage, on parle alors d'une "langueur froide".
Dès son apparition ce mouvement suscite la satire. Le Oxford Magazine note en 1770 : "Il y a en vérité une sorte d'animal ni mâle ni femelle; Une sorte de chose du genre neutre qui vient d'émerger parmi nous; On l'appelle "Macaroni". Cela parle sans vouloir rien dire, cela rit sans civilité, cela mange sans appétit, cela monte à cheval sans en faire, cela court les filles sans passion."
Topham semble avoir "épousé" ce mouvement, au regard de sa caricature qui servit à illustrer, en 1936, les paquets de cigarettes d'une marque célèbre!
Le 20 janvier 1774, naît Charles Georges à Of St Leornard Lodge, Horsham dans le Sussex.
A la fin de la vie de Topham Beauclerk son caractère semble changer et le couple s'éloigner.
C'est ce que constate Horace Walpole lors des différents séjours de Topham et Diana à Strawberry Hill House, près de Twickenham.
Sont-ils venus pour l'inauguration de la "Beauclerk Tower", qui en 1776 fait partie de la troisième et dernière transformation du "petit château gothique" de Walpole?
Bien qu'il soit son ami, Horace Walpole se confie à Joseph Farrington au sujet de Topham: "...Il avait le plus mauvais caractère que je connaisse, Lady Di, a passé les plus mauvais moments de sa vie avec lui!...". Il poursuit en précisant que le couple fait chambre à part, et que Topham, le dandy tant admiré, néglige de plus en plus sa tenue, se levant rarement avant treize ou quatorze heures, consomme de façon importante du laudanum (mélange d'alcool et de morphine, utilisé pour ses vertus apaisantes et analgésiques), jusqu'à 400 gouttes par jour, et cherche toute discussion intense, voire polémique pouvant entraîner une dispute!.... Ce qui permettra de faire dire après sa mort par ses détracteurs que "c'était un oisif débauché qui mourut en épave mélancolique".
Le 11 mars 1780, Topham Beauclerk s'éteint à l'âge de 40 ans à son domicile Great Russell Street.
Lors de la séance du Club Littéraire qui suit le décès Samuel Johnson prend la parole ; " Notre Club a eu une grande perte depuis notre dernière rencontre". "Une perte que peut être la nation toute entière ne peut remplacer." Il termine en chantant les louanges de son ami.
Le 9 avril 1781 débute la vente aux enchères, qui durera jusqu'en juin, de sa bibliothèque. Une copie du catalogue portant le nom de "Bibliotheca Beauckerkiana" est au British Museum.
Lady Diana après avoir vendu la maison, se retire dans le Richmond.
En 1788, la maison est démolie pour faire place à cette rangée de maisons géorgiennes.
Topham, alors que le couple s'est installé à Great Russell Street, commande à Robert Adam l'aménagement d'une immense bibliothèque, capable d'accueillir ses quelques 30 000 livres, accumulés au fil du temps.
Sa collection comporte assez peu de livres rares, mais elle est riche d'oeuvres, en anglais et en français, sur l'histoire, les sciences, les voyages... dont un superbe exemplaire du César de Clarke.
Sa collection comporte assez peu de livres rares, mais elle est riche d'oeuvres, en anglais et en français, sur l'histoire, les sciences, les voyages... dont un superbe exemplaire du César de Clarke.
On peut lire, dans le numéro 1 du "bulletin du bibliophile", dirigé par Charles Nodier, de Janvier 1843, l'anecdote suivante concernant cet ouvrage : " ...A la vente d'un bibliophile anglais, Topham Beauclerk, qui eu lieu vers 1780, il se trouvait un superbe exemplaire du César de Clarke... qui fut adjugé au prix de 40 Livres Sterling (soit 1000 francs de 1780). On racontait alors comment ce livre était arrivé dans la bibliothèque de son dernier possesseur, et comme cette anecdote, qui fut s'en doute insérée dans les journaux de l'époque, est curieuse, en même temps honorable pour le bibliophile, nous pensons que les lecteurs du Bulletin nous saurons quelque gré de la leur faire connaître.
A la mort d'un officier anglais, possesseur de ce beau livre qui lui était arrivé en héritage de famille, sa mère, qui se trouvait sans doute un peu gênée, apprenant que ce volume pouvait être de quelque valeur, annonça l'intention de s'en défaire, et alla elle-même l'offrir à M. Topham Beauclerk, dont elle connaissait le goût particulier pour les beaux livres. Celui-ci accueillit la visiteuse avec bienveillance, lui demanda le prix du volume qu'elle lui offrait, et lui remit sur le champ les quatre guinées qu'elle en demanda. Quelques jours après, M. Topham Beauclerk fut curieux de connaître la valeur réelle de l'acquisition qu'il avait faite; Il se rendit chez un des meilleurs libraires de la ville qu'il habitait, et il demanda quel prix il donnerait d'un pareil livre. Ce dernier répondit qu'il en donnerait dix-sept guinées. M. Topham Beauclerk se rend alors chez la dame, lui dit qu'on l'a induite en erreur sur le prix du livre qu'elle lui a cédé, et lui remet non seulement les treize guinées d'excédant, mais encore une petite gratification..."
A la fin de la vie de Topham Beauclerk son caractère semble changer et le couple s'éloigner.
C'est ce que constate Horace Walpole lors des différents séjours de Topham et Diana à Strawberry Hill House, près de Twickenham.
Sont-ils venus pour l'inauguration de la "Beauclerk Tower", qui en 1776 fait partie de la troisième et dernière transformation du "petit château gothique" de Walpole?
Bien qu'il soit son ami, Horace Walpole se confie à Joseph Farrington au sujet de Topham: "...Il avait le plus mauvais caractère que je connaisse, Lady Di, a passé les plus mauvais moments de sa vie avec lui!...". Il poursuit en précisant que le couple fait chambre à part, et que Topham, le dandy tant admiré, néglige de plus en plus sa tenue, se levant rarement avant treize ou quatorze heures, consomme de façon importante du laudanum (mélange d'alcool et de morphine, utilisé pour ses vertus apaisantes et analgésiques), jusqu'à 400 gouttes par jour, et cherche toute discussion intense, voire polémique pouvant entraîner une dispute!.... Ce qui permettra de faire dire après sa mort par ses détracteurs que "c'était un oisif débauché qui mourut en épave mélancolique".
Lors de la séance du Club Littéraire qui suit le décès Samuel Johnson prend la parole ; " Notre Club a eu une grande perte depuis notre dernière rencontre". "Une perte que peut être la nation toute entière ne peut remplacer." Il termine en chantant les louanges de son ami.
Le 9 avril 1781 débute la vente aux enchères, qui durera jusqu'en juin, de sa bibliothèque. Une copie du catalogue portant le nom de "Bibliotheca Beauckerkiana" est au British Museum.
Lady Diana après avoir vendu la maison, se retire dans le Richmond.
En 1788, la maison est démolie pour faire place à cette rangée de maisons géorgiennes.
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Par son grand-père Charles Beauclerk, 1er Duc de Saint Albans, Topham est descendant :
- d'une part de Marie STUART Reine de France et d'Ecosse
Marie STUART, Reine 1542-1587
|
James STUART, Baron 1566-1625
|
Charles I STUART 1600-1649
|
Charles II STUART
|
Charles BEAUCLERK Earl of Burford, Duke Of Saint Albans 1670-1725
|
Sidney BEAUCLERK 1703-1744
|
Topham BEAUCLERK 1739-1780
|
James STUART, Baron 1566-1625
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Charles I STUART 1600-1649
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Charles II STUART
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Charles BEAUCLERK Earl of Burford, Duke Of Saint Albans 1670-1725
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Sidney BEAUCLERK 1703-1744
|
Topham BEAUCLERK 1739-1780
- d'autre part d' Henri IV Roi de France et de Navarre
Henri IV de BOURBON †1610
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Henriette Marie de BOURBON 1609-1669
|
Charles II STUART
|
Charles BEAUCLERK Earl of Burford, Duke Of Saint Albans 1670-1725
|
Sidney BEAUCLERK 1703-1744
|
Topham BEAUCLERK 1739-1780
Références :
Pour aller plus loin :
Pour aller plus loin :
- Boswell, James. Life of Johnson, ed. R. W. Chapman, intro. Pat Rogers. Oxford: Oxford Univ. Press, 1998.
- Farington, Joseph. The Farington Diary by Joseph Farington, R.A., edited by James Grieg.
- Adamson, Donald and Beauclerk Dewar, Peter, The House of Nell Gwyn.
- William Kimber, The Fortunes of the Beauclerk Family, 1670-1974, London: 1974, pp. 67–77.
- Smith, Frederick, An Eigthteenth-Century Gentleman : The Honorable Topham Beauclerk Vol. 34 N) 2 (Apr/ 1926) pp : 205-219
- Fletcher William Younger. English Book Collectors p. 72
- Esquiros Alphonse. L'Angleterre et la Vie anglaise -VIII - Les clubs de Londres Revue des Deux Mondes, 2ème période, tome 26, 1860 (pp769 - 820)
L'univers de Topham
Les femmes
Diana de Vere (1675 - 1742) : Sa grand'mère paternelle est née à Londres, Downing Street, Westminster. Elle est la fille et seule héritière de Aubrey de Vere, 20ème et dernier Comte d'Oxford et de Diana Kirke. Elle s'est mariée le 17 avril 1694, avec Charles Beauclerk, 1er Duc de Saint Albans, fils légitimé du Roi Charles II. De ce mariage vont naître douze enfants, neuf garçons et trois filles. Elle fut de 1714 à 1717, dame d'atour de Caroline d'Ansbach, Princesse de Galles.
D'une grande beauté, son portrait peint par Sir Godfrey Kneller fait partie de la série, "les Beautés de Hampton Court", commandée par la Reine Mary II, représentant les femmes les plus glamour de la cour de Guillaume III, et qui ornent les salles d'apparat à Hampton Court Palace. .Elle meurt le 15 janvier 1742, à l'âge de 67 ans et est inhumée le 20 janvier dans la chapelle Saint Georges à Windsor, Berkshire.
Mary Norris (1699 - 1766) : Sa mère est née le 22 mars 1699 à Speke Hall, Lancashire. Elle est la fille unique de Thomas Norris et Magdalene Aston. Elle s'est mariée le 1er mars 1719 avec William Langford en la cathedrale de Liverpool. De cette union naît, un an après, un fils Edmond Langford. Après la mort de son mari, elle épouse Sidney Beauclerk, 6ème enfant de Charles et Diana Beauclerk, le 9 décembre 1736. Elle a eu deux enfants : Topham et sa soeur jumelle Charlotte. Après la mort de Sidney, elle se retire à Speke hall, dont elle a hérité à la mort de son père et de ses oncles, décédés sans héritier mâle. Elle y décède le 20 novembre 1766, transmettant ses biens à son fils Topham.
D'une grande beauté, son portrait peint par Sir Godfrey Kneller fait partie de la série, "les Beautés de Hampton Court", commandée par la Reine Mary II, représentant les femmes les plus glamour de la cour de Guillaume III, et qui ornent les salles d'apparat à Hampton Court Palace. .Elle meurt le 15 janvier 1742, à l'âge de 67 ans et est inhumée le 20 janvier dans la chapelle Saint Georges à Windsor, Berkshire.
Mary Norris (1699 - 1766) : Sa mère est née le 22 mars 1699 à Speke Hall, Lancashire. Elle est la fille unique de Thomas Norris et Magdalene Aston. Elle s'est mariée le 1er mars 1719 avec William Langford en la cathedrale de Liverpool. De cette union naît, un an après, un fils Edmond Langford. Après la mort de son mari, elle épouse Sidney Beauclerk, 6ème enfant de Charles et Diana Beauclerk, le 9 décembre 1736. Elle a eu deux enfants : Topham et sa soeur jumelle Charlotte. Après la mort de Sidney, elle se retire à Speke hall, dont elle a hérité à la mort de son père et de ses oncles, décédés sans héritier mâle. Elle y décède le 20 novembre 1766, transmettant ses biens à son fils Topham.
Diana Spencer (1735 - 1808) : Sa femme est née le 24 mars 1735. C'est la première Lady Di de l'histoire.
Elle est la fille de Charles Spencer, 3ème Duc de Marlborough et 5ème Comte de Sunderland. Elle est l'aînée d'une lignée de 5 enfants : Elizabeth, Georges, Charles et Robert. Elle est élevée à Langley Park, Burkimghamshire, où elle est initiée à la peinture par Joshua Reynolds. Lorsque son père hérite de Blenheim Palace, elle a neuf ans, elle grandit alors au milieu des grands maîtres de la peinture : Rubens, Raphaël, Van Dyck et le Titien. Cet environnement permet-il d'en faire une pastelliste reconnue quelques années plus tard?
Elle était destinée à une vie facile d'aristocrate, promue à un beau mariage...A l'âge de 22 ans, elle devient Vicomtesse Bolingbroke. A l'occasion de son mariage avec Frederick Saint-John, surnommé "Bully", les rumeurs de l'époque répandent le fait que ce mariage, avec "The Battersea Baron", autre surnom de Saint-John, n'est que le fruit d'un pari lors d'une "partie frivole" dans les jardins du Ranelagh. Ce dernier est reconnu pour être un fameux "coureur de jupon", un joueur et un fainéant...
Mais, après tout il a un titre, un héritage et a accès à la cour...En 1761, elle devient dame d'atour de la Reine Charlotte. Mais très vite Lady Di reconnaît s'ennuyer au sein de la famille royale. Malgré la naissance de ses deux fils : Georg Richard (1761) et Frederick (1765), elle supporte mal l'infidélité de son mari, quitte le domicile conjugal à l'automne 1765 et entame une relation adultère avec Topham Beauclerk.
Artiste amateur de talent, elle illustre des oeuvres de Dryden et Walpole. Sa bonne technique du Pastel lui permet de portraiturer ses enfants, ses jumelles entre autre. Elle fournit des dessins à Wedgwood pour illustrer ses séries de porcelaine.
A la mort de Topham Beauclerk en 1780, et du fait de la diminution de ses revenus de 1000 Livres par an (118 000 Euros), elle se retire à Twickenham, Richmond. Elle y décède le 1er Août 1808.
Elizabeth Spencer (1738-1831) : Sa belle soeur est née le 29 décembre 1737. Mariée à Henry Herbert, 10ème Comte de Pembroke et 7ème Comte de Montgomery le 23 mars 1756. Elle a eu deux enfants : George Augustus et Charlotte, qui décède le 21 avril 1784. Elle fut la dame d'atour de la Reine Charlotte, épouse du Roi George III. Elle semble vivre assez mal l'infidélité de son mari, ce qui la pousse à le quitter définitivement en 1788 : "Les maris sont des animaux terribles et puissants" écrit elle à cette époque. Malgré tout elle réussit à ce que son mari, légitimant son fils Augustus, qu'il a eu avec Kitty Hunter, ne donne pas à ce dernier le nom de Herbert.
Elle s'installe à partir de 1788 à Pembroke Lodge, Richmond Park à Londres, résidence mise à sa disposition par le Roi, qui semble lui vouer beaucoup d'admiration...qui se transforme en harcèlement au fil des années avec l'aggravation de l'état mental du Roi.
les jumelles nées à Londres le 20 août 1766
Mary Day Beauclerk (1766-1851) : Elle n'a, comme sa soeur jumelle, aucun contact avec ses demi-frères jusqu'en 1787, date de sa rencontre avec l'un d'entre eux George Richard, sa femme Charlotte et leurs trois enfants.
A la suite de cette rencontre, elle entretient une relation incestueuse avec George Richard, sous le regard bienveillant de Charlotte! De cette relation naît, en 1788, un premier enfant à Paris, que la femme de George Richard, qui l'a accompagnée, tente de faire passer pour son fils, afin d'éviter le scandale.
Trois autres enfants vont naître dans les années suivantes et, sept ans plus tard, alors que le couple s'est réfugié à Heidelberg en Allemagne, George Richard abandonne Mary et ses quatre fils. Délaissée Mary se console en épousant Francis Van Jenison Walworth, grand chambellan de la Maison du Roi de Wurtemberg, avec lequel elle aura quatre enfants. Elle décède en juillet 1851 à Neuenheim à l'âge de 84 ans.
Elizabeth Beauclerk (1766-1793) : Marquées, d'une part, par le divorce de sa mère Diana Spencer avec son premier époux Frédérick Saint-John Brolingbroke, en vue d'épouser Topham Beauclerk en 1768; et d'autre part les intrigues de sa soeur jumelle Mary Day, les fiançailles d'Elizabeth avec George Augustus Herbert ont alimenté largement le "moulin aux ragots", y compris au sein de la société abonnée au Times.
“The approaching nuptials of Lord Herbert and Miss Beauclerk promise well, and Hymen, who has been rather in the dumps during the winter, appears to be in high spirits on this occasion. There are those qualities and graces on both sides which from the constituent part of connubial happiness, and we hope and trust that no envious daemon will possess the power of troubling the pure fountain of their felicity.”
Elle décède en donnant naissance à son quatrième enfant le 25 mars 1793.
Anne Charlotte (1767-1851) : aucune information vérifiable n'est en possession de l'auteur de l'article.
Charles Georg (1774-1845) : est né le 20 janvier 1774 à Horsham dans le Sussex. Comme son père, il fait ses études à Eton à partir de 1782, puis "Christ Church" à Oxford en 1790. En 1794, il débute son Grand Tour. Le 29 avril 1799 il épouse Emily Charlotte Olgivie, avec laquelle il aura 13 enfants.
Il est considéré par ses contemporains comme "...un parfait gentleman intelligent, à la bonne éducation...", mais d'une timidité telle qu'il semble qu'elle l'a desservi dans sa réussite, sociale et politique, à laquelle ses talents pouvaient lui faire prétendre.
Il est membre du Parlement pendant deux ans, dans le rang des Whigs. Il est ami de Henry Vassal-Fox, 3ème Baron de Holland.
Après son mariage, il se retire de la vie politique.
Il décède le 25 décembre 1845.
Les amis
Samuel Johnson (1709-1784) appelé Dr Johnson en raison du titre universitaire de docteur en droit qu'il lui fut accordé à titre honorifique, est l'un des principaux auteurs de la littérature anglaise., en tant que : poète, essayiste, biographe, lexicographe, traducteur, pamphlétaire, journaliste, éditeur, moraliste et polygraphe. Il est également un critique littéraire des plus réputés. Anglican pieux et fervent Tory il est considéré comme étant "le plus distingué des hommes de lettres de l'Histoire de l'Angleterre". La première biographie, qui lui fut consacrée, est parue en 1791 "The life of Samuel Johnson" de James Botswell est sûrement la plus célèbre de tous les travaux de biographie de toute la littérature.
Il est né le 18 septembre 1709 à Lichfield, Staffordshire de Michael Johnson, libraire, et de Sarah Ford. Il fait ses études à Oxford, "Pembroke School" grâce à l'héritage de 40 livres d'une cousine de sa mère, mais au bout d'un an il est obligé de les interrompre, faute d'argent.
Le 9 juillet 1735, il épouse une veuve avec trois enfants, de 17 ans son aînée, Elizabeth Jervis Porter.
Après avoir exercé le métier d'instituteur, il part à Londres et commence à écrire des articles dans The Gentleman's magazine. En 1744, il publie la biographie de son ami le poète Richard Savage "The life of Mr Richard Savage", puis les poèmes "London" et "The Vanity of Human Wishes", ainsi qu'une tragédie" Irene".
Après neuf années de travail, il publie en 1755 le "Dictionnary of the English Language" qui participe sûrement à sa popularité et est considéré comme son oeuvre majeure, dont les répercutions sont considérables sur l'anglais moderne. Ce dictionnaire est, pour la langue anglaise, l'équivalent du dictionnaire de l'Académie Française. Il est décrit en 1977 par Batte comme "le plus grand exploit individuel de l'érudition". Jusqu'en 1928, date de parution du Oxford English Dictionnary, il est le dictionnaire britannique de référence.
En 1763, il se lie d'amitié avec James Boswell. Plus tard, avec ce dernier, il parcourt l'Ecosse et décrit son voyage dans "A Journey to the Western Island of Scotland". Vers la fin de sa vie, il rédige "Lives of the Most Eminent English Poets", qui est le recueil de biographies de poètes des XVII et XVIIIème siècles.
Grand et robuste, il déroute les personnes, qui le rencontrent pour la première fois, par des gestes bizarres et des tics, ce qui fera diagnostiquer plus tard qu'il était atteint du syndrome de Tourette (trouble neurologique héréditaire, décrite par Gilles de la Tourette, neurologue élève de Charcot). alors inconnu au XVIIIème.
Il meurt le 13 décembre 1784 à Londres et est enterré à l'Abbaye de Westminster.
Elle décède en donnant naissance à son quatrième enfant le 25 mars 1793.
Anne Charlotte (1767-1851) : aucune information vérifiable n'est en possession de l'auteur de l'article.
Charles Georg (1774-1845) : est né le 20 janvier 1774 à Horsham dans le Sussex. Comme son père, il fait ses études à Eton à partir de 1782, puis "Christ Church" à Oxford en 1790. En 1794, il débute son Grand Tour. Le 29 avril 1799 il épouse Emily Charlotte Olgivie, avec laquelle il aura 13 enfants.
Il est considéré par ses contemporains comme "...un parfait gentleman intelligent, à la bonne éducation...", mais d'une timidité telle qu'il semble qu'elle l'a desservi dans sa réussite, sociale et politique, à laquelle ses talents pouvaient lui faire prétendre.
Il est membre du Parlement pendant deux ans, dans le rang des Whigs. Il est ami de Henry Vassal-Fox, 3ème Baron de Holland.
Après son mariage, il se retire de la vie politique.
Il décède le 25 décembre 1845.
Les amis
Samuel Johnson (1709-1784) appelé Dr Johnson en raison du titre universitaire de docteur en droit qu'il lui fut accordé à titre honorifique, est l'un des principaux auteurs de la littérature anglaise., en tant que : poète, essayiste, biographe, lexicographe, traducteur, pamphlétaire, journaliste, éditeur, moraliste et polygraphe. Il est également un critique littéraire des plus réputés. Anglican pieux et fervent Tory il est considéré comme étant "le plus distingué des hommes de lettres de l'Histoire de l'Angleterre". La première biographie, qui lui fut consacrée, est parue en 1791 "The life of Samuel Johnson" de James Botswell est sûrement la plus célèbre de tous les travaux de biographie de toute la littérature.
Il est né le 18 septembre 1709 à Lichfield, Staffordshire de Michael Johnson, libraire, et de Sarah Ford. Il fait ses études à Oxford, "Pembroke School" grâce à l'héritage de 40 livres d'une cousine de sa mère, mais au bout d'un an il est obligé de les interrompre, faute d'argent.
Le 9 juillet 1735, il épouse une veuve avec trois enfants, de 17 ans son aînée, Elizabeth Jervis Porter.
Après avoir exercé le métier d'instituteur, il part à Londres et commence à écrire des articles dans The Gentleman's magazine. En 1744, il publie la biographie de son ami le poète Richard Savage "The life of Mr Richard Savage", puis les poèmes "London" et "The Vanity of Human Wishes", ainsi qu'une tragédie" Irene".
Après neuf années de travail, il publie en 1755 le "Dictionnary of the English Language" qui participe sûrement à sa popularité et est considéré comme son oeuvre majeure, dont les répercutions sont considérables sur l'anglais moderne. Ce dictionnaire est, pour la langue anglaise, l'équivalent du dictionnaire de l'Académie Française. Il est décrit en 1977 par Batte comme "le plus grand exploit individuel de l'érudition". Jusqu'en 1928, date de parution du Oxford English Dictionnary, il est le dictionnaire britannique de référence.
En 1763, il se lie d'amitié avec James Boswell. Plus tard, avec ce dernier, il parcourt l'Ecosse et décrit son voyage dans "A Journey to the Western Island of Scotland". Vers la fin de sa vie, il rédige "Lives of the Most Eminent English Poets", qui est le recueil de biographies de poètes des XVII et XVIIIème siècles.
Grand et robuste, il déroute les personnes, qui le rencontrent pour la première fois, par des gestes bizarres et des tics, ce qui fera diagnostiquer plus tard qu'il était atteint du syndrome de Tourette (trouble neurologique héréditaire, décrite par Gilles de la Tourette, neurologue élève de Charcot). alors inconnu au XVIIIème.
Il meurt le 13 décembre 1784 à Londres et est enterré à l'Abbaye de Westminster.
Bennet Langton (1736-1801) écrivain anglais et membre fondateur du Club Littéraire ("Turk's Head").
Il est né en janvier 1736 du révérend Bennet Langton et de son épouse, Diana, fille d'Edmund Torner de Stoke Rochford Hall dans le Lincolnshire.
En 1757, il est diplômé du "Trinity Collège" d'Oxford.
Son intérêt pour The Ramble, périodique de Johnson, l'introduit auprès de ce dernier. C'est par l'intermédiaire de Langton que Johnson fait la connaissance de Topham Beauclerk.
Ami fidèle de Johnson, il l'assistera dans les dernières années de sa vie et lui succède comme professeur de littérature ancienne à la Royal Academy. Il participe à "The Idler", série de 103 essaies, dont douze sont rédigés par Johnson, publié dans la Chronique Universelle entre 1758 et 1760.
Il est immortalisé par Joshua Reynolds, ainsi que par Johann Zoffany au travers du tableau intitulé "Bennet Langton contemplant le buste de Johnson par Nolleken".
Il meurt le 18 décembre 1801 à Southampton.
Horace Walpole (1717-1797), 4ème Comte d'Orford, plus jeune fils du Premier Ministre : Robert Walpole, né à Londres, est un homme politique, un écrivain et un esthète. Auteur en 1764 du "Château d'Otrante", qui inaugure le genre du roman Gothique..
Il étudie à "Eton College", puis à "King's college" à Cambridge. Très tôt il a conscience de son homosexualité, et a une liaison avec le poète Thomas Gray, qui l'accompagne lors de son Grand Tour, au cours duquel ils se querellent. Par la suite, il entretient une relation avec Henry Fiennes Clinton, 9ème Comte de Lincoln.
En 1741, de retour en Angleterre, il entre au Parlement, bien que sans ambition politique il reste député après la mort de son père en 1745.
En 1765, de voyage à Paris il rencontre la Marquise du Deffand, à laquelle il se lie et entretient une correspondance soutenue jusqu'à la mort de cette dernière en 1780.
Très dévoué au Roi Georges II et à la Reine Caroline, il prend parti contre leur fils, Frederick, Prince de Galles lors des élections générales de 1747.
A la même époque, il acquiert une petite maison du XVIIème siècle avec 5 acres (20 hectares) qu'il va, au fil des années transformer, en un château néo-gothique : Strawberry Hill. En 1757, il y établit une petite imprimerie et une maison d'édition, véritable première Private Press : la Strawberry Hill Press.
A partir de 1762, il fait paraître ses Anecdotes de peintures en Angleterre, mémoires de la scène sociale et politique géorgienne.
Il est l'auteur de l'épigramme : "La vie est une comédie pour ceux qui pensent et une tragédie pour ceux qui ressentent"..
Il meurt en 1797 et avec lui s'éteint le titre de Comte d'Orford, dont il a hérité, en 1791, à la mort de son neveu, célibataire et malade mental.
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